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L’oïdium de la betterave

C’est le champignon erysiphe betae (de la famille des ascomycètes) qui est le parasite responsable de cette maladie de la betterave appelée oïdium. Cette dernière se caractérise par l’apparition de petites taches blanches à l’aspect de duvet avant de se développer massivement jusqu’à recouvrir complétement les feuilles et donner à cette pellicule un aspect farineux.

Les pertes liées à l’oïdium peuvent être très sérieuses et atteindre jusqu’à 15 % du rendement d’une parcelle et réduire la qualité des végétaux en particulier par l’affectation de la teneur en sucre.

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la betterave ?

Au départ, l’oïdium est plutôt discret : ce sont de petites taches blanches qui apparaissent sur les deux côtés des feuilles. Elles deviennent rapidement de petites pustules filamenteuses en forme d’étoile avant de devenir au fur et à mesure de la saison de grandes zones de duvet poudreux et mycélien pouvant recouvrir complètement les feuilles.

Les feuilles ainsi envahies peuvent dessécher, jaunir et périr en raison de l’importante réduction de l’assimilation chlorophyllienne des végétaux.

Quels sont les facteurs favorables au développement l’oïdium de la betterave ?

Le champignon erysiphe betae se développe plus aisément grâce à des températures comprises entre 20 et 30°C, (optimale à 20°) et des périodes d’alternances entre sécheresse et humidité.

Le vent va avoir un effet déterminant dans la propagation de la maladie ; son action entraîne la dissémination des conidies présents dans le duvet blanc vers les autres plantes saines.

Si les parcelles sont placées dans des zones à fortes humidités comme les fonds de vallée, le développement sera malheureusement bien plus précoce.

Attention également aux semi-précoces : ils permettent également une propagation prématurée.

Le champignon peut se perpétuer d’une année à l’autre par l’apparition en fin de saison de périthèces (renfermant les asques) plus résistants aux températures plus basses.

La période de présence de l’oïdium de la betterave

L’oïdium se manifeste sur les cultures dès le développement foliaire et ce jusqu’à la récolte.

Les solutions agronomiques et phytosanitaire pour l’empêcher

D’abord, il faut savoir qu’il existe des variétés de betteraves qui sont plus résistantes à l’oïdium que d’autres et qu’il faut donc les privilégier en cas de parcelles précédemment infectées.

Comme pour la rouille de la betterave notamment, le développement de l’oïdium est accentué par l’azote il est donc important de gérer au mieux l’utilisation d’engrais azotés.

La destruction des résidus de culture des récoltes précédentes est également importante pour éliminer les champignons qui s’y réfugient pour passer l’hiver. De même, l’élimination de betteraves sauvages à proximité des champs est un atout dans la lutte agronomique et préventive.

Une rotation des cultures relativement longue permettra d’enrailler le phénomène oïdium.

D’un point de vue phytosanitaire, il existe des fongicides puissants, capable d’éliminer plusieurs maladies différentes de la betterave.

Méthode d’observation de l’oïdium de la betterave

L’observation doit être organisée entre le stade 8 feuilles jusqu’à la récolte. Il est judicieux de prélever un nombre prédéfini de feuilles (30, 50 ou 80) dans la parcelle chaque semaine durant cette période et d’estimer ainsi le degré de prolifération, en examinant les deux faces des feuilles à la lumière.

Si moins de 15 % des feuilles prélevées sont atteintes, le niveau de contamination est estimé faible, il est moyen entre 15 et 30 % et devient fort et nécessite une intervention au-delà de 30 % d’infection.



 

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