Stéphane Travert a réaffirmé le 23 mai la ligne du Président Emmanuel Macron sur le glyphosate : « pas d’interdiction sans solution ».
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L’interdiction du glyphosate n’a « jamais figuré » dans le projet de loi agriculture-alimentation en cours de discussion au Parlement, a répondu le 23 mai le ministre de l’Agriculture après la publication d’une pétition demandant que la France inscrive dans la loi une sortie du glyphosate en trois ans. L’interdiction de l’herbicide glyphosate dans les cultures « n’a jamais figuré dans le projet de loi. Il existe un amendement, déposé par un député, qui n’a pas été adopté en Commission », a indiqué le ministre Stéphane Travert dans une courte déclaration écrite, mise en ligne par le site du ministère de l’Agriculture.
Le retrait de cet amendement a été qualifié de « rétropédalage » du gouvernement sur la question du glyphosate, par les plus de 43 000 personnes qui avaient signé le 23 mai au soir la pétition réclamant que le principe de précaution soit « respecté » et que la France « sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs ».
Pour le ministre de l’Agriculture, ce que les signataires qualifient « d’engagement » du Président de la République à interdire le glyphosate au plus tard dans trois ans (avant 2020) n’est qu’une « mobilisation ». « La ligne du Président de la République est claire et tient en deux phrases : mobilisation pour se passer du glyphosate d’ici trois ans, mais pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs », a déclaré le ministre dans son texte. Il a rappelé aussi la position d’Emmanuel Macron selon lequel la France « ne ferait pas de surtransposition des décisions européennes » qui prévoient la possibilité de quitter le glyphosate dans cinq ans.