cover blank wikiagri

Limagrain menace de déménager sa recherche hors de France

Suite à la destruction d’une plateforme expérimentale de blé de Limagrain en décembre, le groupe coopératif de Clermont-Ferrand a menacé de délocaliser sa recherche semencière hors de France, lors d’une rencontre avec la presse le 16 janvier. Si le plan était mis à exécution, Limagrain délocaliserait sa recherche au sein de l’UE, comptant sur la possibilité d’inscrire les variétés via le Catalogue européen des semences.

–stop–

Les dirigeants de Limagrain ne décolèrent pas contre les Faucheurs volontaires qui ont revendiqué la destruction de leur plateforme expérimentale en blé suitée à Verneuil-l’Etang (Seine-et-Marne), en ressemant du blé paysan sur l’ensemble des 37 hectares consacrés aux expérimentations.

Ceux-ci accusaient Limagrain d’y avoir semé des OGM cachés. « Il n’y avait ni OGM, ni OGM cachés, il s’agit de sélection classique, a répliqué Jean-Yves Foucault, président du groupe Limagrain. Nous avons à maintes reprises exprimé notre volonté de rester en France. Si ça continue, je serai le premier à prôner la sortie de notre recherche du territoire français. Si on considère qu’un groupuscule peut se permettre d’entrer dans nos essais au champ pour les détruire, en prenant un argument fallacieux, comment peut-on continuer à travailler ? » Le président du groupe reconnaît que « ce serait dramatique ». « Cela conduirait tôt ou tard au déménagement d’autres activités que la recherche », a-t-il menacé.

Damien Bourgarel, le nouveau directeur général de Limagrain depuis décembre, chiffre le manque à gagner pour cet essai à « plus d’un million d’euros », mais surtout « c’est une perte d’un an par rapport à nos concurrents ». Jean-Yves Foucault a rappelé que le groupe a déjà déménagé ses activités de recherche en plein champ hors de France pour ce qui concerne les OGM.
 

Marc Nicolle (Agra Presse)

Article Précédent
Article Suivant