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L’ETA Agrivilainetp crée un poste inédit

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De gauche à droite :

Cédric Lebreton, Vincent Peuzé, Bruno Prévaire, Meven Eslan, Emilie Voland, Adrien Couvreux, Valentin Lebasnier et Mickael Brard le dirigeant – © TD

 

Intégrer du conseil technique et agronomique dans l’entreprise pour renforcer le suivi client et le développement de l’activité. C’est le défi que s’est lancé le Breton Mickaël Brard en recrutant le technico-commercial de la coopérative voisine.

 

En janvier 2021, Agrivilainetp (AVT), une ETA basée à Guippry-Messac au sud de l’Ille-et-Vilaine, rachète l’activité d’un voisin et double soudainement de taille. Pour accompagner ce changement de dimension, son dirigeant fait un pari osé. Il crée un poste atypique en charge du suivi et du développement des prestations agricoles, de la gestion de l’équipe, mais aussi de l’accompagnement technique des clients. Pour trouver la perle rare qui puisse remplir ces différentes missions, Mickaël Brard, l’entrepreneur, ne cherche pas très loin. Il recrute Vincent Peuzé, le technico-commercial de la coopérative locale. Si l’initiative représente un coût non négligeable, Mickaël Brard voit ce recrutement comme un investissement à long terme. « Il faudra faire le point dans quatre ou cinq ans et je pense que nous nous apercevrons que nous ne pouvons plus nous passer de ce poste » prévoit-il.

 

Un appui technique primordial sur le désherbage mécanique

 

Que ce soit auprès de l’équipe ou des clients, le profil technique de Vincent Peuzé se ressent déjà sur le terrain. C’est notamment le cas sur les prestations délicates, à l’image du désherbage mécanique. Sur ce segment d’activité, le parc matériel d’ATV compte trois outils Einböck : une rotoétrille de 12 m, une bineuse adaptable en 6 et 8 rangs et une bineuse de 9 rangs. « Mon rôle est d’accompagner le client sur les dates optimales de passage pour ces outils. Je suis également présent lors des réglages qui sont primordiaux, notamment pour le désherbage en post-semis et pré-levée avec la rotoétrille » indique Vincent Peuzé. Avec cet outil en grande largeur, l’ETA affiche un débit de chantier de 15 ha/h pour les passages à l’aveugle. Ce qui lui permet de répondre aux attentes des clients dans les fenêtres de météo optimales. « Sur le binage, nous avons plus de conventionnels qui n’ont ni l’équipement ni le temps, que de bio qui sont équipés en propre. La rotoétrille répond bien aux attentes des conventionnels également. Elle a un effet décroutage sur le sol en plus du désherbage. Sans cette plus-value, ils opteraient sans doute pour du désherbage chimique » constate Mickael Brard.

 

La rotoétrille de 12 m offre un débit de chantier intéressant pour une ETA – © TD



 

Multiplier les contacts

 

Grâce à son appui sur les questions techniques et agronomiques, que ce soit au semis, lors du désherbage ou à la récolte, Vincent Peuzé est amené à se déplacer sur le terrain régulièrement. « J’ai passé les quinze derniers jours d’août à visiter des parcelles de maïs pour définir les dates de récolte » se souvient-il. Son poste atypique lui offre une proximité régulière avec les clients. « Il les rencontre trois ou quatre fois dans l’année. Cela lui confère une fonction de « contrôle qualité » afin de désamorcer immédiatement les potentiels mécontentements des clients » décrit Mickaël Brard. Autre avantage, le bagage technique de Vincent Peuzé permet à l’équipe d’optimiser les traitements. « Il connaît bien les produits. Il prépare des cartes pour les gars avec toutes les informations pour qu’ils soient indépendants et puissent traiter la nuit » indique le dirigeant.



L’ETA bretonne est équipée de deux HarvestLab – © TD

 

Une réputation basée sur du matériel technologique

 

Lorsqu’il a fondé l’ETA il y a 5 ans, Mickaël Brard a voulu lui forger une réputation d’entreprise à la pointe de la technologie. « Nous avons deux HarvestLab que nous utilisons pour analyser les récoltes d’herbe et de maïs et la composition du lisier pour les épandages. À l’époque, c’était assez novateur ce type de matériel, d’autant plus que nous n’avons pas augmenté les tarifs en parallèle » précise-t-il. Le breton réfléchit actuellement à l’acquisition d’un épandeur à engrais avec la modulation. 

 

Parc matériel

 

– Tracteur entre 200 et 350 ch : 2 Fendt et 6 John Deere
– 3 Ensileuses John Deere
– 3 moissonneuses New-Holland, 1 Claas et 1 John Deere
– 1 pulvérisateur automoteur Berthout Raptor 5240
 
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