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Les vertus de la luzerne bio ne sont pas des gages de rentabilité

Les céréaliers convertis à l’agriculture biologique parviennent difficilement à valoriser leur production de luzerne auprès des éleveurs. La contractualisation est peu développée. Mais des industriels de la déshydratation organisent peu à peu une filière de commercialisation.

La production de luzerne bio reste confidentielle alors que sa culture a toute sa place dans la rotation des exploitations converties à l’agriculture biologique. La France en cultive 26.000 hectares, soit un peu moins de 10 % de la superficie totale. Dans les exploitations d’élevage, le fourrage nourrit les animaux. Dans les entreprises céréalières, les agriculteurs sont confrontés à un dilemme.

 « La pratique des rotations longues (7-8 ans) est l’une des bases de l’agriculture biologique. Les légumineuses peuvent représenter jusqu’à 50 % de la sole », mentionne l’édition 2016/2018 de Luzerne Références de Coop de France déshydratation. « Et la vente de ces fourrages représente une part importante de leur production puisque une grande partie de leur surface est cultivée en luzerne et autres légumineuses », ajoute Coop de France déshydratation.

Mais les céréaliers peinent à tirer un revenu de leur récolte car il n’existe pas réellement de marché. En effet, la tonne de fourrage est vendue entre producteurs et éleveurs à un prix quasiment équivalent à celui d’une tonne produite en conventionnel. A l’avenir, la contractualisation entre céréaliers et éleveurs serait une bonne alternative pour chacune des deux patries.

En conséquence, la rentabilité d’une culture de luzerne biologique n’excède pas celle d’une culture conventionnelle. Le rendement moyen en matière sèche, inférieur d’à peine une tonne est compensé par un coût de production plus faible.

Les industriels organisent une filière bio

Toutefois les usines de déshydratation organisent peu à peu des filières de commercialisation car elles y voient une opportunité pour mieux valoriser la culture. Car la demande existe.

A ce jour, l’intérêt de la luzerne biologique est agronomique. Sa culture est un bon précédent pour la production de céréales biologiques car les reliquats azotés (40 unités par an et par hectare) permettent d’accroître les rendements. Et le désherbage mécanique des champs nécessite moins de passages.

Enfin, ramené à la tonne, le coût de production de la culture de blé précédée par de la luzerne bio est inférieur de près de 80 € celui d’une culture de blé sur colza ou féverole. Et le rendement par hectare est supérieur de 4 quintaux.

La luzerne biologique est aussi très appréciée dans les exploitations biologiques car elle a un effet cassant sur les cycles de maladies et de parasites.

Résultat, cette plante est un facteur de réussite important en agriculture biologique défend Coop de France déshydratation dans son ouvrage Luzerne Références et en particulier lorsque les systèmes sont en cours de conversion. Mais les vertus de cette culture ne procurent pas encore tous les bénéfices escomptés.

 

Notre illustration ci-dessous est une copie d’écran d’une vidéo de La Chaine Agricole montrant la récolte de la luzerne. Lien vers cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=xdt23aI8mlM

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