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A l’instar de notre oreille interne, les plantes possèdent un système de perception de leur orientation par rapport à la verticale. Il s’agit d’un tas de petits grains d’amidons appelés statolithes, distribués tout au long de la tige, qui jouent le rôle de capteurs mécano-biologiques.
Pour mieux appréhender leur rôle, les chercheurs ont réalisé un « manège à plantes » en disposant une chambre de culture de plantes sur une centrifugeuse à deux axes de rotations, similaire à celles utilisées pour entraîner les astronautes, et suivi de manière précise les mouvements de redressement des plantes.
Se balancer sans tomber
En analysant plusieurs centaines de plantes appartenant à 4 espèces représentatives des grands types de plantes à fleurs cultivées (le blé, la lentille, le tournesol et l’arabette des dames), ils ont montré qu’à la différence de notre oreille interne, les plantes sont capables de percevoir leur inclinaison par rapport à la gravité sans être affectées par l’intensité des forces gravitationnelles ou inertielles quelles subissent.
Les plantes peuvent ainsi osciller fortement dans le vent sans confondre ce balancement avec une perte durable de verticalité.
Des applications dans l’agronomie et le numérique
Ces résultats inédits débouchent sur deux types d’applications. La première, agronomique, devrait permettre d’améliorer la capacité des plantes à se redresser après qu’une tempête les ait versées, un problème source de près de 10 % de pertes de rendement sur les céréales au niveau mondial. La deuxième application est biomimétique : en s’inspirant des cellules statocytes des plantes, la conception de capteurs de positions miniaturisés plus performants semble possible.
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