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La campagne 2015/16 en orges, tous débouchés confondus, a été marquée par une forte compétition sur le marché des exportations. La raison : la production mondiale a atteint un record de 148 Mt, soit +6,7 Mt par rapport à la campagne 2014/15. C’est l’Union Européenne qui a enregistré la plus forte hausse de production. De son côté, l’Argentine, avec ses 2 Mt d’orges disponibles sur le marché export, a proposé des prix très compétitifs par rapport à ceux offerts par les pays de la mer Noire, notamment en début de campagne.
Figure 1 : part des principaux pays exportateurs d’orges en 2015/16 (échanges intracommunautaires exclus)
Source : UkrAgroConsult
2015/16 : près de 10 Mt d’origine mer Noire inondent le marché
L’Ukraine a exporté au total 4,4 Mt d’orges dans le monde en 2015/16 (comme en 2014/15). L’Arabie Saoudite, la Chine et la Libye ont été les 3 principaux acheteurs pour cette origine (figure 2).
Figure 2 : répartition des exportations d’orges ukrainiennes en 2015/16
Source : APK-Inform
En Russie, le volume total d’orges exporté en 2015/16 a atteint 4,2 Mt contre 5,3 Mt un an auparavant. Le trio de tête de ses clients est constitué de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de la Jordanie (figure 3).
Figure 3 : répartition des exportations d’orges russes en 2015/16
Source : APK-Inform
Avec 9,5 Mt, l’Ukraine, la Russie et le Kazakhstan ont exporté leur deuxième plus important volume depuis les 6 dernières campagnes, le record datant de 2014/15 avec 10,2 Mt. Cela représente 32 % de part de marché dans les exportations d’orges au monde.
Figure 4 : dynamique des exports d’orges par l’Ukraine, la Russie et le Kazakhstan, en millions de tonnes
Source : UkrAgroConsult
2016/17 : l’Australie en embuscade
Selon l’USDA, la production mondiale en 2016/17 atteindrait 145,24 Mt contre 148,63 Mt il y a un an.
Malgré une production en région mer Noire annoncée meilleure qu’en 2015 à 29,45 Mt, les exportations devraient rester stables, à 9,4 Mt selon UkrAgroConsult. Sur le marché asiatique, la concurrence pourrait venir de l’Australie où la production est estimée à 9 Mt (en hausse de 5 % par rapport au volume de la campagne 2015/16).
Du côté de la production européenne, une baisse est fortement envisagée à 60,5 Mt portant les exportations à seulement 6,5 Mt (contre 10,7 Mt en 2015/16), selon Stratégie Grains.
En Argentine enfin, l’excès d’eau survenu au moment des semis pourrait apporter des contraintes pour la suite du développement des cultures.