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Les irrigants consultés avant l’application d’un décret sur les retenues d’eau

Sous l’appellation administrative « Projet de décret relatif à la prise en compte des retenues de substitution pour l’irrigation et modifiant la nomenclature des opérations soumises au régime de la police de l’eau annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement », le ministère du Développement Durable consulte en ce moment, et jusqu’au 3 mai, les agriculteurs irrigants.

L’enjeu est de déterminer les contours des possibilités de construction des retenues d’eau, lesquelles sont ensuite utilisées pour l’irrigation. Plus précisément, ce décret doit faciliter la création des retenues d’eau par rapport à la législation en vigueur avant lui. Ainsi, il suffirait désormais d’une simple déclaration (et non plus d’une étude d’impact et d’une enquête publique) pour créer un plan inférieur à 350 000 m3. Les anciennes formalités restant d’actualité au-delà de ce volume.

Pour autant, la décision finale n’est pas encore adoptée puisque nous en sommes au stade de l’enquête publique. Si le monde agricole (par la voix de Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, interviewée par le quotidien Sud-Ouest) a montré sa satisfaction devant le texte, l’ONG France Nature Environnement s’est montrée plus réservée. Or, c’est le propre de l’enquête publique, toutes les parties sont consultées.

En savoir plus : http://www.sudouest.fr/2012/04/22/le-debat-sur-les-reserves-d-eau-mene-sans-retenue-695111-710.php (l’article du quotidien Sud-Ouest sur le sujet avec les réactions agricoles et environnementalistes) ; http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-relatif-a-la-prise-en-compte-des-retenues-de-substitution-pour-l-irrigation-et-modifiant-la-nomenclature-des-operations-soumises-au-regime-de-la-police-de-l-eau-annexee-a-l-article-r-214-1-du-code-de-l-environnement-1 (le lien pour répondre à l’enquête publique sur le projet de décret) ; http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/uploads/tinyMCE/les-consultations-publiques-du-ministere-du-developpement-durable/1_proj-decret-retenues_prop-post-rim-initial.pdf (le texte du projet de décret).

Ci-dessous : la copie d’écran du site de consultation publique.

1 Commentaire(s)

  1. Pourquoi faut il créer de toute urgence des réserves collinaires ?
    On manque d’eau tous les étés depuis 20 ans et sur des périodes de plus en plus longues (88 départements en restrictions d’eau pendant l’été 2019).

    L’hiver on indemnise les inondations et l’été les sécheresses … Des milliards d’euros tous les ans ! Alors qu’en régulant le débit des rivières on n’aura plus d’inondation et de l’eau pour l’été ! Une inondation n’est pas un raz de marée quand on régule les ruissellements le plus en amont possible du bassin versant on n’a pas d’inondation en aval !

    Les réserves collinaires sont les structures hydrauliques les moins couteuses à construire.

    Les réserves collinaires captent les ruissellements (qui provoquent des inondations et des pollutions) : c’est une obligation du code de l’environnement : tous les ruissellements doivent être captés ,traités et infiltrés (pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques) ! Et quand les infiltrations ne sont pas possible l’eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l’arrosage.

    Ce qui peut se traduire par : Aucun rejet en rivière !

    Toutes les nouvelles zones artificialisées sont équipées de bassins de rétention et d’infiltration, mais les villes ne sont pas aux normes, en moyenne les villes rejettent dans les rivières 6 fois plus d’eau que leur consommation d’eau potable … pour la métropole de Bordeaux c’est en moyenne 1 million de m3 d’eau douce par jour qui rejoint la mer (pluie et eau traitées) ! L’eau est un bien commun, les villes n’ont pas le droit de la détourner massivement vers la mer via les rivières, un simple retour de l’eau des villes dans les champs résoudrait TOUS nos problèmes ! les rivières sont caractérisées par leurs sources et non pas par les villes qu’elles traversent …

    A la campagne tous les fossés doivent aboutir aussi dans des bassins de rétentions pour limiter les crues et les pollutions.

    Les réserves collinaires vont stocker de l’eau pendant l’hiver et donc limiter les prélèvements dans les nappes phréatiques l’été.

    Les réserves collinaires ne sont (en général) pas étanches donc elle permettent un rechargement des nappes phréatiques quand il ne pleut pas.

    Les réserves collinaires sont des points d’eau pour la biodiversité (les mares ont disparues …), toutes les grandes réserves ornithologiques sont des points d’eau …

    Les réserves collinaires captent les pluies , il serait donc illégal quelles soient taxées par les agences de l’eau, puisque d’après l’article 641 du code civil (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006429856&cidTexte=LEGITEXT000006070721&dateTexte=18980408)

    Tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds.

    une réserve collinaire c’est ni plus ni moins que la cuve que vous mettez sous votre gouttière.

    Toutes les réserves collinaires en tête de bassin versant servent de « château d’eau » à la rivière en aval, en retenant l’eau l’hiver elles garantissent de limiter les inondations l’hiver et les assecs l’été par des infiltrations lentes et progressives dans les nappes superficielles qui alimentent les sources !
    Les réserves collinaires sont des zones humides qu’il est interdit de détruire.

    Si les nappes phréatiques n’existaient pas on fonctionnerait uniquement avec des réserves collinaires, donc le meilleur moyen de préserver les nappes et tout le réseau hydrologique c’est exploiter en priorité notre ressource principale : LA PLUIE, ou les nappes phréatiques l’hiver.

    En nouvelle aquitaine les ruissellements représentent plus de 15 milliards de m3 d’eau douce … plus de 10 fois la consommation TOTALE de toute la région qui repart à la mer sans infiltration ou utilisation …

    Les forêts captent 70% des pluies ce qui veut dire qu’elles retiennent 70% des pluies dans les sols pour alimenter le cycle de l’eau l’été (évapotranspiration), le reste est infiltré dans les nappes superficielles qui alimentent les sources et les nappes profondes. La foret ne manque pas d’eau l’été parce qu’elle fait des réserves l’hiver et ne rejettent donc que les excès d’eau. Nous avons défriché pour cultiver mais il ne faut absolument pas couper le cycle de l’eau l’été en entretenant une végétation vivante sur un maximum de surfaces (villes et campagnes). les bilans hydriques annuels d’un champ irrigué et d’une forêt sont globalement identiques : en moyenne 500mm d’évaporation pour 750mm de pluie ! (sauf pour les fruits et légumes qui utilisent la totalité des pluies reçues)

    70% des pluies continentales proviennent de l’évapotranspiration (quand vous donnez 2 litres d’eau à une plante vous recevrez 3 litres de pluie), c’est pour cette raison que les forêts de conifères brulent tous les étés, elles sont sèches et chaudes parce qu’elles « consomment » deux fois moins d’eau que les forets de feuillus donc reçoivent deux fois moins de pluie … Les feux de forêts nous coutent des milliards d’euros, sans compter les vies …

    Le secret d’un bassin versant en « bonne santé hydrique » c’est la végétation, plus vous aurez une végétation dense et massive (en priorité l’été donc au rythme des forêts) mieux le cycle va fonctionner , et inversement plus vous aurez de terres sèches, de béton et d’assainissements collectifs moins vous aurez d’eau …

    Notre maison brule pendant qu’on regarde l’eau couler sous les ponts !

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