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Les exportations ont dopé les ventes de semences françaises

Les ventes de semences françaises ont été tirées par les exportations en 2016-2017, alors que sur les marchés français et européens, les chiffres sont restés stables, a indiqué le 12 décembre l’interprofession de la filière semencière (Gnis).

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« La balance commerciale est positive, alors que sur les marchés traditionnels, les chiffres sont stables », a indiqué le président du Gnis, François Desprez, lors d’une conférence de presse.

Le chiffre d’affaires de la filière en 2016-2017 atteint 3,3 milliards (+ 3 % environ) et le solde de la balance commerciale passe de 904 à 960 millions d’euros. La France demeure ainsi le premier exportateur mondial de semences devant les Pays-Bas et les Etats-Unis.

« C’est une performance remarquable car le développement des ventes à l’export se fait vers des pays d’Europe orientale », comme la Russie et l’Ukraine, qui sont « des marchés difficiles » avec des monnaies peu stables et de fréquents changements des droits de douanes ou des mesures sanitaires, a expliqué François Desprez. La Russie et l’Ukraine ont commencé à importer des semences venant de l’étranger au début des années 2000, car la recherche variétale locale avait cessé avec la chute de l’URSS. « La qualité des semences françaises est reconnue et nous a permis de prendre des marchés », selon François Desprez.

En France, en revanche, le taux d’utilisation de semences certifiées aurait baissé cet automne de 1 % à 2 % par rapport à l’année précédente au profit de la réutilisation de leurs propres semences par les agriculteurs. « La récolte 2017 a été précoce, abondante et de bonne qualité, alors que les prix des céréales étaient très bas pour la deuxième année consécutive, ce qui a conduit à une hausse de l’utilisation des semences de ferme », a indiqué le président du Gnis.
 

Jean-Christophe Detaille (Agra Presse)

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