Meilleur étalement, plus de pénétration et de rétention… Bien choisir ses adjuvants conforte l’efficacité des traitements.
Autour des 60 millions d’euros, le marché français des adjuvants est resté stable sur la campagne 2018/2019, malgré le recul du nombre de traitements, fongicides notamment. 59 % des adjuvants sont utilisés avec des herbicides, 22 % des fongicides, 14 % sur les insecticides et 5 % avec les régulateurs de croissance.
« Le recours aux adjuvants augmente, souligne Yann Mismetti, rapporteur communication de l’Association française des adjuvants. Les réductions de doses, la recherche d’une optimisation des efficacités rendent plus systématiques l’adjuvantation. »
C’est notamment avec les fongicides que l’adjuvantation augmente, elle est en hausse de 10 % par an depuis 5 ans. Elle vise à améliorer la pénétration et la rétention. Ce qui est d’autant plus crucial quand on intervient à bas volume. « Il faut alors être sûr qu’un maximum de matière active arrive sur les plantes, explique Frédéric Pagès, chef de marché adjuvants chez De Sangosse. Un adjuvant permet de multiplier le taux de couverture par 5 à 10 a minima, quand la diminution du volume de bouillie la divise par 2. »
Le marché des huiles a baissé avec le recul des herbicides de printemps, au profit des interventions d’automne. Néanmoins, pour les désherbages en sortie d’hiver, les adjuvants permettent d’optimiser l’efficacité, nécessaire dans la difficile lutte contre les graminées.
« Avec les sulfonylurées, les adjuvants ont tout leur intérêt, confirme Arvalis. Testés avec de l’Atlantis Pro N, les adjuvants récents, comme Astuss et Adenda, sont du niveau de la référence Actirob B, voire légèrement au-dessus, avec des gains de 5 à 10 % d’efficacité. L’ajout d’Actimum améliore encore l’efficacité de quelques points. Actimum avec l’huile Actirob reste la modalité testée la plus efficace avec un gain d’efficacité d’une vingtaine de points. »
Le gain d’efficacité par l’adjuvantation pourra faire la différence pour les désherbages de ce printemps, qui devraient être plus nombreux, suite au contexte automnal humide et à la prévisible hausse des cultures de printemps. « Dans les parcelles à faible densité, il faudra adapter ses interventions sans trop désinvestir dans la protection fongique, ni sur le désherbage », recommande Yann Mismetti. « D’autant plus si on réduit la dose, un adjuvant, comme Heliosol, a tout son intérêt avec un fongicide pour permettre un bon positionnement du produit », souligne Jérôme Duclau, chef de marché agricole chez Action Pin.
Avec le lancement de LE 846, De Sangosse valorise la thixotropie, une propriété physique qui rend un liquide visqueux au repos, permettant ainsi aux fongicides de mieux coller aux feuilles. Ce qui rend possible leur utilisation à des doses pratiques réduites. L’innovation dans le domaine des adjuvants est aussi attendue pour accompagner les produits de biocontrôle. « Nos adjuvants sont déjà homologués bio et sont déjà utilisés avec des produits de biocontrôle. Plus sensibles au positionnement, les produits de biocontrôle ont davantage besoin d’adjuvants pour atteindre leur pleine efficacité », souligne Jérôme Duclau. « Les adjuvants 2.0 sont dans les éprouvettes. D’ici 5 à 10 ans, nous aurons des adjuvants adaptés au biocontrôle », confirme Yann Mismetti.
Dans le vaste débat ouvert sur les ZNT (zones de non traitement) à proximité des habitations, se pose la question des procédés anti-dérives qui seront agréés pour réduire la distance sans traitement. Pour l’instant, seules sont homologuées les buses anti-dérives, les mêmes matériels que ceux qui sont homologués pour les ZNT le long des cours d’eau.
« Les adjuvants portent, certes, une mention anti-dérive mais cette performance est variable selon les produits, les volumes d’eau, et n’atteint pas toujours les 66 % nécessaires à leur homologation », reconnait Yann Mismetti.
C.J.
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