Le pied noir de la betterave est une appellation qui regroupe l’effet nuisible de plusieurs espèces de champignons sur les jeunes plantules. Cette maladie fongique est également connue sous le nom de « fonte des semis » ou de pythium, ensemble de micro-organismes parasites des plantes.
La plupart du temps, le pythium s’attaque aux plantules avant qu’elles n’aient eu le temps de sortir du sol.
Fusarium solani, phoma betae, phizoctonia solani ou encore ascochyta pinodes sont également de ces champignons nocifs provoquant de sévères nécroses (d’où le nom de pied noir) sur la betterave. Les diagnostics et impacts sur la betterave peuvent être différents d’un parasite à l’autre.
Voir : les ravageurs de la betterave
Si l’infection de la plante est précoce, la levée sera perturbée, les collets et plantules sont étranglés et noircis. Les plantules vont brunir et flétrir jusqu’à périr.
En cas d’infestation tardive, les symptômes seront plus difficiles à décerner. Ils ne s’affichent réellement que lorsque la maladie a fortement progressé, réduisant la croissance des betteraves et entrainant le jaunissement des feuilles. Les racines présentent des étranglements circulaires et selon le champignon à la base de l’infection, elles pourront prendre un volume démesuré et/ou noircir.
Les dégâts du pied noir de la betterave peuvent aller jusqu’à l’anéantissement d’une récolte.
Ces champignons parasites ont pour cibles de prédilection les plants les plus faibles voire malades. En outre, des conditions climatiques telles que l’alternance de froid et d’humidité suivis d’un réchauffement associés à des sols humides et très acides entrainent de sérieuses proliférations.
Le pythium peut se développer même à des températures froides.
Les sols mal préparés, mal drainés et comportant de nombreux résidus de culture sont également des facteurs aggravants.
Les différents champignons qui inoculent le pied noir de la betterave sont des agents dormants : ils sont installés dans le sol et se nourrissent des résidus de culture. L’arrivée des nouvelles plantations ravivent leur action. Ils se développent alors très vite sur les jeunes plantules.
Dans certains cas comme pour le Phoma betae, la maladie peut être présente dans la semence.
De manière agronomique, il est d’abord primordial de planter sur un sol sain, structuré et drainé, débarrassé de tout résidus potentiellement asiles pour les champignons. Il est nécessaire d’éviter des rotations trop courtes. Préférez au moins quatre années.
L’utilisation de semis résistants et sains est également une clef pour fermer la porte à la maladie. Une semence précoce dans le temps pourra permettre de prendre les parasites de vitesse.
De manière phytosanitaire, les semis doivent être traités avant plantation.
Les attaques de cette maladie fongiques peuvent être très régulières et si une parcelle a déjà été touchées par une infestation il est important d’apporter une vigilance accrue à l’observation de la montaison de la culture suivante.