La betterave est une culture importante dans de nombreuses régions du monde, utilisée pour la production de sucre, d’alcool et de légumes. Cependant, cette culture est souvent attaquée par divers ravageurs qui peuvent causer des pertes économiques importantes pour les agriculteurs. Les ravageurs de la betterave incluent une variété d’insectes, de champignons et de virus, chacun pouvant avoir des effets différents sur la croissance et la qualité de la plante. Dans cet article, nous examinerons certains des ravageurs les plus courants de la betterave, leurs impacts sur la culture, ainsi que les moyens de les identifier et de les contrôler.
Minuscule insecte d’à peine un demi-millimètre, l’acarien jaune ou tetranychus urticae inflige de nombreuses piqures de nutrition sur les plants qu’il colonise. Une forte infestation peut conduire à la mort de la betterave ou dans une moindre mesure étouffer et atrophier sévèrement le développement de la plante, qui jaunit.
Classifié comme chaetocnema tibialis ou chaetocnema concinna, l’altise de la betterave est un coléoptère se nourrissant par le biais de morsures et de perforations. Il peut entraîner de sérieuses pertes pour les récoltes en cas de graves infestations.
Cet insecte a la particularité d’être « sauteur » grâce à ses pattes arrière, passant ainsi facilement d’un hôte primaire à un hôte secondaire.
Insecte hémiptère de la famille des cicadellidae, le circulifer tenellus est un ravageur pour la betterave à double effet. D’abord par le biais des piqures qu’il inflige aux végétaux, ensuite par sa capacité à inoculer des virus aux plantes, et en particulier le virus de l’enroulement de la feuille.
Si l’insecte peut être combattu, la maladie est bien plus difficile à éradiquer.
Très semblable d’aspect à la mouche traditionnelle envahissant les maisons, les mouches de la betterave – pegomyia betae – sont surtout dangereuses pour la culture par le biais de leurs larves. Ces dernières creusent des galeries ou mines dans les feuilles de betterave pouvant entrainer une destruction complète. Un insecte très présent sur la façade occidentale de la France.
Heterodera schachtii est un ver microscopique d’aspect blanchâtre qui mesure à peine un millimètre. Si ses dégâts restent limités et assez rares dans les champs de betteraves (et d’épinards), quelques infestations parcellaires peuvent entraîner la mort de plantes en bloquant la circulation de la sève pour une réduction substantielle du rendement de la récolte.
La noctuelle défoliatrice incarne plusieurs espèces de papillons nocturnes dont la nuisibilité pour les betteraves et d’autres cultures est avérée. Ces lépidoptères sont néfastes en raison de leurs larves qui ravagent les plantes qu’elles colonisent pour se nourrir.
Les chenilles de la noctuelle défoliatrice sont également surnommées « vers gris ».
Aphis fabae est une espèce de puceron polyphage pouvant s’attaquer à près de 200 types de plantes dont la betterave. Sa présence en nombre est préjudiciable d’abords par les dégâts directs entraînés par ses morsures sur les plantes. C’est aussi par ses morsures et la production de son miellat qu’il peut contaminer les végétaux en leur inoculant différentes maladies virales.
Le myzus persicae ou puceron vert du pêcher est l’un des insectes piqueurs les plus dangereux pour la betterave (son hôte secondaire), par les dommages collatéraux qu’il entraine. Si sa succion du végétal est déjà néfaste, elle est surtout synonyme de contagion. Le puceron transmet des viroses comme la jaunisse la betterave qui peut infliger des dégâts allant jusqu’à la destruction d’une parcelle.
Si comme son nom l’indique, ce puceron ailé ou aptère est un ravageur de la pomme de terre, il l’est aussi pour la betterave. Le macrosiphum euphorbiae a cette particularité de ralentir la croissance des plantes lorsqu’il les pique et d’inoculer différents virus, dont celui de la jaunisse de la betterave.
Insectes de la famille des coléoptères, les taupins regroupent plusieurs espèces dont quatre sont signalées dans la catégorie des ravageurs, avec agriotes obscurus, agriotes sputator, agriotes sordidus, et agriotes lineatus. Ce sont les larves des taupins ou « vers fil de fer » qui sont le plus nuisibles pour les cultures.
Scrobipalpa ocellatella est un petit papillon de 10 à 13 millimètres d’envergure dont la larve orangée rongent les pétioles des feuilles pour se nourrir. Elle y creuse également des galeries pour s’y déplacer et manger. Une infestation massive peut entraîner des dégâts très importants pour la parcelle.