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Le metopolophium dirhodum

Coupable d’engendrer de sérieuses pertes dans les cultures céréalières par la toxicité de sa salive mais aussi par la transmission de deux maladies virales (mosaïque nanisante du maïs et jaunisse nanisante de l’orge), le metopolophium dirhodum est un puceron ravageur redoutable pour les rendements.

Cousin proche du sitobion avenae, il s’en distingue dans l’aspect notamment au niveau des cornicules et des antennes qu’il a blanches et vertes tandis que le sitobion les a noires.

Ce puceron vert d’environ 2 millimètres, qui peut être ailé ou aptère (le plus souvent), est également surnommé « puceron du rosier » ou « puceron des céréales ». Il est présent dans toute l’Europe et aux quatre coins du territoire français.

Cycles du développement du metopolophium dirhodum

Il débute à l’automne et se situe d’abord sur un hôte primaire de type rosaceae (rosiers, aubépines, églantier, etc.) où sont pondus les premiers œufs, au niveau des bourgeons. Cette ponte va passer l’hiver pour éclore au début du printemps sous forme de larve pour une dizaine de jours. L’insecte se nourrit des feuilles de cet hôte primaire.

Les générations ailés vont se déplacer vers les hôtes secondaires, c’est-à-dire les cultures céréalières, d’abord le blé et l’orge, encore verts, puis dans un second temps vers le maïs. C’est en mai et juin que les pucerons sont alors les plus nombreux, et la population commence à décliner en juillet.

Une partie des pucerons migre à nouveau vers les hôtes primaires, en prévision d’un nouveau cycle.

Les types de cultures touchées

Deux grands types de culture sont donc touchés par le metopolophium dirhodum : les arbustes rosaceae puis et les céréales à paille, surtout celles qui sont cultivées (blé, orge, avoine, maïs).

Les dégâts causés par le metopolophium dirhodum

Ce puceron a d’abord un impact direct sur les plantes qu’il colonise en dévorant les feuilles dès sa naissance. Plus les pucerons seront nombreux, plus les dégâts seront importants.

Surtout, lorsqu’il suce les feuilles pour le manger, le metopolophium dirhodum transmet une salive très toxique (toxémiase) qui entraine de nombreux symptômes comme un développement qui se ralentit jusqu’à un atrophiement, un jaunissement du cornet foliaire, des striures jaunâtres et /ou une déformation pour les feuilles les plus jeunes. C’est la photosynthèse même du plant qui est perturbée.

La transmission des maladies mosaïque nanisante du maïs et jaunisse nanisante de l’orge constituent des dommages collatéraux redoutables.

Le metopolophium dirhodum peut entrainer des pertes allant jusqu’à plusieurs dizaines de quintaux par hectare par avortement des grains, et bien plus encore en cas de contamination virale.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

L’intervention doit se faire le plus tôt possible en rapport après une observation des parcelles, qui doit être constante et attentive.

Si l’on observe une présence de plus d’une dizaine de pucerons entre la levée et le stade 7 à 8 feuilles, il est important d’agir en pulvérisant un aphicide.

Au-delà du stade 8 à 10 feuilles et de la formation de la panicule, le plant peut supporter une centaine de pucerons.

Le semi doit se faire sur une parcelle saine et débarrasser à ces bordures d’éventuels zones pouvant contenir des hôtes primaires.

Pour prévenir des attaques précoces, la semence doit être traitée.


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