De nombreux désherbages ont pu être réalisés en novembre. Dans le cas contraire, il reste possible d’intervenir.
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Différentes périodes sans pluie ont permis la réalisation de nombreux désherbage d’automne en prélevée ou au stade 1 à 3 feuilles. Les petites gelées de la mi-novembre ont pu également impacter la sélectivité des interventions réalisées au cours de cette période. Même si ces phytotoxicités peuvent être très visuelles, elles sont rarement dommageables pour le rendement, les céréales ayant de bonnes capacités de compensation à ce stade. Par ailleurs, les biomasses actuelles sont rarement limitantes.
Tableau 1 : conditions d’application optimales des herbicides, favorisant une bonne efficacité et une bonne sélectivité selon leur mode de pénétration
Les outils de désherbage mécanique, comme la houe rotative et la herse étrille, fonctionnent sur des adventices peu développées. Ces outils exigent des conditions d’utilisation particulières : sol ressuyé, ni gelé, ni sec et pluviométrie nulle à faible le jour du passage et les jours suivants. Ces conditions ont été réunies plusieurs fois au cours de novembre, permettant ainsi un désherbage mécanique optimal. A ce jour, les conditions sont encore favorables pour les parcelles ayant dépassé le stade début tallage.
Maîtriser durablement le désherbage
Pour présenter une certaine efficacité le désherbage mécanique doit être combiné à différents leviers agronomiques permettant la réduction du stock semencier et limitant les levées. Il en va de même pour limiter efficacement la fréquence d’utilisation de produits phytosanitaires et prévenir l’apparition et le développement de résistances.
Les adventices profitent également de ce contexte, favorable à leur levée et à leur développement. Au-delà des vulpins et ray-grass, de fortes levées de dicotylédones diverses mais aussi de folle avoine, ont pu être observées au champ. Pour les parcelles qui n’auraient pas encore été désherbées, un suivi attentif est recommandé pour intervenir dès que possible, sur adventices encore jeunes. En cas de salissement important, et notamment en présence de graminées résistantes (groupes HRAC A et B) ou de vulpies, il est fortement conseillé de ne pas reporter le traitement à la sortie de l’hiver.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
