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L’Apad n’a pas attendu 2015 pour la conservation des sols

Le mercredi 27 mai prochain aura lieu la deuxième journée nationale d’information technique sur l’agriculture de conservation des sols, à Nouan-le-Fuzelier dans le Loir-et-Cher. Elle est organisée par Trame et l’Apad. L’opportunité pour WikiAgri de présenter cette dernière association.

L’Apad (association pour la promotion d’une agriculture durable) n’a pas attendu que la FAO décrète 2015 comme année internationale des sols pour s’intéresser à eux. Cela fait des années qu’elle mise sur l’agriculture de conservation des sols.

 « L’Apad est composée de 300 agriculteurs sur toute la France et de quelques techniciens agricoles qui identifient, développent, maîtrisent, reproduisent et promeuvent des techniques agronomiques conduisant à l’agriculture durable pour ouvrir de nouvelles possibilités aux producteurs. Elle vise à développer l’agriculture de conservation des sols au travers du semis direct sous couvert végétal, mode de production qui s’appuie sur trois principes clés : l’abandon du travail du sol, la couverture permanente du sol et l’allongement des rotations ainsi que  la diversification des cultures. Pour l’Apad, il ne peut pas y avoir de déséquilibre entre les piliers du développement durable, l’économique, l’environnement et le social », explique Benoît Lavier, céréalier en Côte-d’Or et président de l’Apad (qui est membre de Trame).

Le sol au coeur du système

Pour ces 300 agriculteurs, la recherche d’autres modes de production ont conduit vers le semis direct sous couvert. Sans coût financier supplémentaire, cette pratique conserve la richesse du sol, notamment sa biodiversité, et optimise son fonctionnement.

Selon Alfred Gassler, secrétaire général de l’Apad, « il faut des plantes pour nourrir le sol. On peut ainsi stimuler l’activité biologique avec les couverts végétaux ou la rotation des cultures. Et les rendements s’en ressentent. »

« Au début de son parcours de conservation des sols, l’agriculteur est prêt à adopter une nouvelle technique, parfois sur une partie de son exploitation seulement, mais cela reste dans la continuité de ce qu’il pratique, il ne change pas tout son système. Nous constatons chez nous qu’une bonne conversion à l’agriculture de conservation des sols passe par un changement global sur l’exploitation », témoigne François Mandin, agriculteur en Vendée et président de l’Apad Centre Atlantique.

Un esprit collectif au service de l’agriculture de conservation

Un élément fort qui favorise le développement de l’agriculture de conservation, de l’avis des agriculteurs, c’est le groupe. A la frontière entre le Marais Poitevin et la Vendée, 15 agriculteurs de l’Apad Centre Atlantique évaluent l’impact de l’agriculture de conservation des sols sur la ressource en eau du territoire et la biodiversité, tout en recherchant les performances économique et environnementale de leurs exploitations. Pour Magalie Corre, chargée de mission « Agriculture de conservation » à Trame, « ce groupe s’apparente à un centre de recherche : tantôt agriculteurs-chercheurs car ces membres informent, innovent et nous testent en permanence pour un partage au sein du groupe, tantôt agriculteurs-experts par l’ensemble des expériences qu’ils ont pu capitaliser. »

Aujourd’hui, les agriculteurs de l’Apad font encore figures de pionniers. Mais leur réseau se développe rapidement, au niveau régional.

En savoir plus : www.apad.asso.fr (site de l’Apad) ; http://www.apad.asso.fr/index.php?option=com_icagenda&view=list&layout=event&id=2&Itemid=768 (plus d’infos sur la journée nationale d’information technique de conservation des sols du 27 mai).

Ci-dessous : l’agriculture de conservation favorise la biodiversité. (photo Alfred Gässler)

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