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L’amidonnerie française confirme que la moisson 2016 sera plus difficile à valoriser

Après les 67es journées techniques de l’industrie céréalière, l’Usipa (union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés) a confirmé le 7 décembre dans un communiqué les difficultés à travailler le blé tendre de la moisson 2016 du fait d’une trop grande hétérogénéité.


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« L’hétérogénéité de la récolte empêche de stabiliser le procédé de fabrication et réduit le rendement des sites de production de la filière », indique l’Usipa. « Il reste très difficile à l’heure actuelle de calibrer les machines de manière définitive », précise-t-elle. L’amidonnerie confirme que le taux de protéines, souvent élevé, « est également très variable, et que la qualité des protéines est très inhabituelle. De plus, le poids spécifique (PS) est très bas et en conséquence, la proportion de petit grains non utilisables est importante ».

Les étapes les plus durement impactées sont le nettoyage des grains au moulin, mais également le séchage du gluten ainsi que son extraction. On constate « qu’une proportion significative de petits grains est rejetée lors de la phase de nettoyage, qui peut parfois représenter 8 à 10% des lots ». En effet, ces grains contenant peu ou pas d’amande, donnent une farine atypique, et ne peuvent donc pas être valorisés.

De plus, la disparité des teneurs en protéines « est importante », entre 11% et 13,5%, « ce qui fait varier le débit et sature les outils de production ». Au bout du compte, cela se traduit par « une baisse de rendement pour le secteur amidonnier ».

Marc Nicolle (Agra Presse)

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