La crise agricole n’épargne pas les 21 000 entreprises du territoire de la Fnedt. A l’heure de son 84e congrès, le syndicat livre un bilan de l’année 2015 de l’activité de ses adhérents.
Les entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers sont toujours plus nombreuses d’année en année (+ 5 % en 2014, d’après le tableau de bord de la Ccmsa en 2014, derniers chiffres connus) et davantage de contrats sont conclus (113 000 en 2014, soit une hausse de 8 %). Aussi, c’est avec une certaine confiance que les adhérents de la Fédération nationale des entrepreneurs du territoire (Fnedt) abordent leur 84e congrès. Il se déroule à Grenoble ces 3 et 4 mars prochains avec comme invité d’honneur, Pierre Gattaz, président du Médef.
La crise agricole n’épargne pas toutefois les 21 000 entreprises du territoire de la Fnedt. Les retards de paiement de leurs clients sont de plus en plus fréquents, jusqu’à 30 % de leurs chiffres d’affaires. Mais l’activité de ces entreprises ne faiblit pas. Les prestations offertes répondent aux aspirations des agriculteurs d’avoir accès à des prestations de services accessibles, faute de revenu pour acquérir ou remplacer des matériels agricoles.
Leurs activités s’inscrivent aussi dans l’évolution attendue de la profession agricole dans les prochaines années. Les propriétaires fonciers non agriculteurs seront plus nombreux à confier leurs terres à cultiver à des prestataires de services. Et la pluriactivité des exploitants agricoles encore en activité tendra à accroître le recours à des tiers pour alléger leurs charges de travail.
Sinon, certaines difficultés des entrepreneurs du territoire sont communes à n’importe quelle autre filière (complexités administratives, mise en place de la prévoyance santé, instauration du compte de pénibilité). Mais d’autres sont propres à leurs activités. Par exemple, l’interdiction de la taille des haies du 1er avril au 31 juillet imposée par la réforme de la Pac ou encore la fin des allègements de charges de travailleurs occasionnels demandeurs d’emploi (TO/DE). Avec comme conséquence un coût du travail supérieur en hausse de 2 € par heure, selon la Fnedt. « Mais la transformation des versements du Cice en baisse des charges sociales est une bonne nouvelle », a déclaré Gérard Napias, président de la Fnedt.
Sinon, les chefs d’entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers éprouvent toujours autant de difficultés pour recruter de jeunes salariés et surtout pour les fidéliser. Or cette génération « internet » fait des merveilles aux commandes des machines agricoles, bourrées d’électroniques et de technologies de pointes. Aussi savoir manager ces nouveaux salariés pour les retenir fait partie des défis à relever dans les prochains mois. C’est même le thème d’une des trois tables rondes du prochain congrès de la Fnedt.
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Photo d’archives.