Le cnephasia pumicana est un papillon de la famille des lépidoptères, classé dans la catégorie des ravageurs de céréales. Cet insecte mesure de 1,6 à 1,8 centimètre à taille adulte, mais c’est sa larve qui se montre la plus dangereuse pour les cultures. Elle connaît six stades de transformations, passant de 1 à 15 millimètre durant cette mutation, entre avril et juillet. Cette chenille dévore notamment les épis.
Une attaque de ce ravageur peut entraîner jusqu’à 25 % de pertes d’une récolte.
Elle n’est apparue en France qu’à la fin des années 1960.
La tordeuse de céréales ne connaît qu’une seule génération par an (univoltine) mais ce cycle de reproduction est assez complexe. La procréation des insectes adultes se déroulent à la fin de l’été : les œufs sont pondus généralement dans l’écorce des arbres, qui sont alors des hôtes primaires.
La jeune chenille qui naît va se cacher dans cette écorce et hiverner pour une diapause de près de 7 mois.
C’est lorsqu’elle a décidé de se laisser porter par le vent en se pendant à un fil de soie, que la chenille va alors migrer vers un hôte secondaire, généralement une culture de céréales.
Dans ces trois premiers stades larvaires, l’insecte va s’enfoncer dans le sol en creusant une galerie. Elle remonte petit à petit à partir et se trouve à l’air libre au début du stade 4. C’est au stade 5 qu’elle va remonter jusqu’à l’épi où va se dérouler la nymphose du stade 6.
Le cnephasia pumicana deviendra papillon à la fin juillet.
Ce sont principalement les céréales qui sont les victimes du Cnephasia pumicana, mais cet insecte est polyphage. Il peut également se nourrir des plantes comme la luzerne, le plantain ou encore le lin et globalement des légumineuses.
Les dommages les plus sévères sont engendrés par la larve du papillon. Celle-ci s’attaque d’abord aux parenchyme foliaire en vivant dans les galeries qu’elle creuse jusqu’au stade 3 de son évolution, qui correspond à la phase de montaison.
Au stade 4 elle se nourrit des feuilles puis devient la plus nuisible au stade 5 lorsqu’elle atteint les tiges et les épis, qu’elle dévaste en phase d’épiaison.
La tige peut être sectionnée au-dessus du dernier nœud, les épis blanchissent, dessèchent, les grains sont atrophiés, rongés et mutilés.
Il faut d’abord savoir que les dégâts susnommés seront souvent bien plus importants si la parcelle est située à proximité des zones boisées puisque les arbres constituent les hôtes primaires du Ccephasia pumicana.
En outre, la prolifération va être plus forte en cas de période sèche, mais la lutte phytosanitaire ne sera généralement pas nécessaire.
Toutefois, il peut être utile d’intervenir en pulvérisant un insecticide en fin de montaison, si l’on constate une présence supérieure à 1,5 larves touts les dix pieds observés pour le blé (35 à 40 larves au m²), une larve tous les dix pieds pour l’orge (25 à 30 larves par m²).