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La saga égyptienne continue

Après des appels d’offres annulés en fin de semaine dernière, l’Egypte était de nouveau sur le marché hier pour un volume de blé tendre indéterminé d’origine optionnelle pour des chargements du 15 au 25 mars.

L’Egypte continue de faire souffler le chaud et le froid sur le marché mondial. Les opérateurs deviennent de plus en plus réticents à exporter vers cet importateur majeur de blé sans ajouter une prime de risque conséquente. Le dernier appel d’offres n’a ainsi reçu que quatre propositions dont seulement une d’origine roumaine a été accepté. En effet, malgré les déclarations de la part du GASC quant aux cahiers des charges, les autorités sanitaires égyptiennes continuent de dicter leur loi en refusant toujours des cargos affichant un taux d’ergot supérieur aux 0.05 % tolérés. Suite au rejet du bateau français de 60 000t chargé en décembre, elles ont, la semaine dernière, rejeté deux bateaux canadiens de 60 000 tonnes et quatre cargos américains de soja. Il semble que l’Egypte souhaite également toujours masquer des conditions financières problématiques.

Par conséquent, la France n’a exporté que 360 000 tonnes de blé jusqu’à présent sur cette origine. Au vue des exportations françaises vers l’Egypte plus faibles que prévues, FranceAgriMer a ainsi augmenté ses estimations de stocks de fin de campagne à 6 Mt en France

L’Egypte ne pourra cependant pas continuer à être si exigeante si elle veut assurer sa sécurité alimentaire. Elle ne bénéficie pas en effet de stocks suffisants pour se permettre de ne plus importer sur le reste de la récolte actuelle. Nous verrons donc quelle sera sa réponse aux cinq offres proposées cette après-midi.

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