Un disponible exportable conséquent
Grâce à une belle récolte, la Russie devrait battre des records d’exportations. L’USDA prévoit des exports de blé tendre à hauteur de 31,5 Mt, d’orge à 3,8 Mt et de maïs à 6,5 Mt (figure 1). Ikar est encore plus optimiste avec des prévisions à 33 Mt pour le blé tendre.
Figure 1 : évolution des exportations de céréales par la Russie (Mt) – Source : USDA
Des contraintes logistiques pour embarquer…
Mais, comment va-t-elle s’y prendre pour exporter tout ce volume ?
La Russie étant un vaste pays, il est souvent difficile d’acheminer les céréales de la ferme aux ports d’exportations. Les problèmes de logistique sont omniprésents et sont souvent des facteurs limitants. Pour cette campagne, le gouvernement a d’ailleurs mis en place une aide au transport pour soutenir les exportations. Une fois arrivées aux ports, les céréales doivent être chargées à bord de bateaux panamax (60 000 tonnes). Mais comme le pays dispose de peu de ports en eau profonde, ils sont souvent chargés au large à l’aide de barges qui sont ensuite transitées sur les gros navires. Et si l’hiver est froid, les ports peuvent parfois être gelés, ce qui ralentit considérablement les chargements.
… Mais des records d’exportations régulièrement battus ces derniers mois
Cependant, malgré ces contraintes, la Russie exporte mensuellement de plus en plus de céréales. Sur la campagne 2016/17, 7 mois sur 12 ont connu des records d’exportation (figure 2). Pour 2017/18, exporter 44 Mt est ambitieux puisque cela signifierait battre de nouveau des records mensuels. Pour mémoire, sur les 8 dernières campagnes, le cumul des meilleurs mois d’exportations avoisine 41 Mt.
Cela peut paraître de prime abord difficile à réaliser, mais la Russie a su depuis 3 campagnes trouver les ressources pour augmenter son potentiel d’exportation. Le verdict sera connu en juin 2018 !
Figure 2 : Cumulé des exportations maximums théoriques de la Russie – Source : Ikar
(*) : record mensuel réalisé en 16/17