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Avec 8,8 millions d’hectares consacrés à la culture d’orge, la Russie concentre la deuxième plus grande superficie au monde après celle de l’Union Européenne. Toutefois, ces surfaces ont nettement régressé au cours des 30 dernières années.
Aujourd’hui, la Russie produit environ 17 Mt d’orge et se situe au deuxième rang mondial des pays producteurs.
Tableau 1 : Russie : bilan offre et demande des orges, en millions de tonnes
Source : Ikar
Comment se répartissent les orges russes à l’international ?
Avec un peu plus que 4 Mt d’exportations prévues, la Russie se place au 4e rang mondial des exportateurs. L’Arabie Saoudite, l’Iran et la Jordanie figurent parmi ses principaux clients (figure 1).
L’Arabie Saoudite a fortement augmenté ses importations d’orge russe et représente presque 60 % du volume total exporté à mi-campagne. Sur ce marché, la Russie est en compétition avec la Bulgarie notamment, devenu un important fournisseur.
La hausse des exports russes à l’Arabie Saoudite a permis de compenser la perte du marché iranien qui n’a importé que 299 kt en juillet-décembre 2015 contre 533 kt l’année précédente. Les Iraniens se sont tournés vers l’origine kazakhe avec 444 kt importées entre juillet et décembre 2015 contre 275 sur la même période en 2014.
La Jordanie, qui était le troisième pays importateur d’orge russe en 2014/15, a réduit ses achats de presque 50 % en important seulement 106 kt à mi-campagne. L’Union Européenne ainsi que l’Algérie font également parti des destinations moins acheteuses de l’origine russe sur ce début de campagne. Quant à l’Azerbaïjan, il a complètement stoppé ses achats d’orge en provenance de Russie.
En revanche, le Koweït a augmenté ses importations d’orge russe de plus de 35 % à 191 kt contre 141 kt. On retrouve également l’Egypte avec 35 kt contre 16 kt il y a un an.
Figure 1 : répartition des exportations russes d’orges en 2015/16 (juillet – décembre)
Source : UkrAgroConsult
Un nouveau concurrent pour les orges françaises ?
Même si les exportations russes pour la campagne 2015/16 sont estimées en recul par rapport à 2014/15, les flux d’orge sont dans une dynamique haussière depuis 1993 et notamment vers des destinations prisées par les orges fourragères françaises. Sur la première moitié de campagne, les pays importateurs à la fois de l’origine russe et française étaient l’Arabie Saoudite, l’Algérie, la Jordanie, la Libye, et la Tunisie (figures 1 et 2).
En termes de volumes, c’est actuellement la Russie qui prédomine sur l’ensemble de ces destinations, à l’exception toutefois de l’Algérie.
Figure 2 : répartition des exportations françaises d’orges en 2015/16 (juillet – décembre)
Source : Stratégies Grains
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