betteraves

La rhizomanie de la betterave

La rhizomanie est une maladie causée par un virus connu sous le nom de beet necrotic yellow vein virus (BNYVV) ou encore dans sa version française en « virus des nervures jaunes nécrotiques de la betterave ». Un phytovirus lui-même propagé par un champignon du sol dénommé polymyxa betae, de la famille des plasmodiophoridae (parasite des racines de légumes).

Cette infection perturbe le système racinaire : elle entraine la multiplication des radicelles sous la betterave au détriment de la racine mère. Elle impacte également les feuilles.

La rhizomanie est une des maladies les plus dangereuses pour la betterave parce qu’elle touche à la fois aux quantités produites et à la qualité proposée. Les betteraves contaminées souffrent d’une dégradation de la teneur en sucre.

La maladie est présente sur tous les terroirs où est cultivée la betterave et en particulier dans le Nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas.

Voir : les maladies de la betterave

Quels sont les symptômes de la rhizomanie de la betterave ?

Le plus souvent, la maladie entraîne un flétrissement des feuilles et dans un cas plus rare un jaunissement marqué.

Dans certaines parcelles, par zones circulaires, les feuillages passent du vert foncé au vert pâle. Les feuilles sont plus étroites, les pétioles dressés et plus allongés.

Mais c’est surtout au niveau des racines que les symptômes sont très présents : de nombreuses radicelles blanches poussent en désordre. Le pivot racinaire est lui étranglé.

Il faut savoir que la rhizomanie peut être présente dans un champ sans pour autant se développer ; elle peut y rester à l’état latent si les conditions météorologiques nécessaires à son développement ne sont pas réunies.

Quels sont les facteurs favorables au développement de la rhizomanie de la betterave ?

Une terre précédemment contaminée sera déjà un terreau fort à une nouvelle contamination, tout comme les sols humides. Les zoospores ont alors plus de facilités à pénétrer dans les racines.

Les excès d’eau en général favorisent le déplacement du virus et donc la contamination. Ainsi, les terres sur nappe phréatique, le long de cours d’eau ou irriguées auront plus de chance de voir la rhizomanie se développer.

La période de présence de la rhizomanie de la betterave

Les infections peuvent être précoces comme tardives, la maladie pouvant être latente et persistante et se développer dès l’addition des conditions favorables. Les cystosores développés par le champignon polymyxa betae peuvent lui permettre de vivre durant plus de quinze ans dans la terre.

Les solutions agronomiques et phytosanitaire pour l’empêcher

D’abord, il faut souligner qu’il existe des variétés de betterave plus résistantes que d’autres (notamment chez KWS). Il est donc bon de privilégier leur utilisation.

Structure du sol, élimination des résidus, irrigation et bon drainage seront des éléments agronomiques déterminants pour combattre la maladie, si leur application est méthodique.

Il est possible d’intervenir chimiquement sur les sols, pour un effet cependant assez aléatoire.

Méthode d’observation de la rhizomanie de la betterave

L’observation se fera à l’œil in situ, sur les feuilles et par quelques plantes déterrées.

Si les plantes se flétrissent par temps sec, le problème peut venir des racines qui n’assimilent pas l’eau, ce qui peut être une preuve de la présence du virus BNYVV.

Mais la détection de la maladie peut également passer par la réalisation de tests sérologiques (Elisa) sur plantes ou sur sols contaminés, par le biais de laboratoires et organismes spécialisés. Seul problème du recours à cette méthode : le prix.


Article Précédent
Article Suivant