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La renationalisation des importations d’OGM coûterait très cher

Si la proposition de la Commission européenne de donner la liberté aux États membres d’interdire sur leur territoire l’utilisation (pour l’alimentation animale principalement) de variétés transgéniques autorisées au niveau communautaire était adoptée, cela entraînerait la faillite de nombreuses exploitations du secteur de l’élevage, estiment dans une étude d’impact le Coceral (négociants de grains), la Fediol (triturateurs) et la Fefac (alimentation animale).

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Dans les pays qui décideraient d’interdire les importations d’OGM, les éleveurs seraient incapables de payer les coûts supplémentaires liés à la substitution du soja OGM par des alternatives non-OGM, qui sont rares, logistiquement difficiles à obtenir et plus chères que les variétés génétiquement modifiées, souligne le rapport publié le 20 octobre.

Les industriels évaluent, à titre d’exemple, l’impact potentiel des interdictions en France, Allemagne, Hongrie et Pologne. Ils prévoient une augmentation des coûts de l’alimentation animale de 10 % soit un montant de 1,2 milliard d’euros dans ces quatre pays et 2,8 Md € en cas d’extension à l’UE dans son ensemble.

L’UE a utilisé 28,5 millions de tonnes de farine de soja en moyenne dans l’alimentation au cours des deux dernières années dont 97 % d’OGM en provenance principalement du Brésil, d’Argentine et des États-Unis. L’utilisation dans l’UE de soja non-OGM serait d’environ 3 Mt, soit un dixième de la consommation européenne totale de farine de soja. Mais, précisent les industriels, ce chiffre n’augmente pas et il est peu probable qu’il progresse à l’avenir.

La proposition de Bruxelles a de toute façon très peu de chances d’être adoptée. Le Parlement européen devrait se prononcer le 28 octobre pour son rejet pur et simple. Le Conseil, de son côté, se montre très critique et devrait en faire de même

Antonin GARNIER (Agra Presse)

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