mouche sur colza

La mouche du chou

La mouche du chou, de son petit nom scientifique Delia radicum, est un insecte de la famille des diptères. A taille adulte, il atteint de 6 à 8 millimètres de long, possède une paire d’aile sur un corps gris et se trouve moucheté de petites taches noires.

La larve, la plus vorace pour les cultures, a l’allure d’un asticot dont l’extrémité postérieure dispose d’une couronne avec une dizaine de petits points noirs.

Entre l’état de larve et de nymphe, la pupe est constituée d’un petit tonnelet brin foncé de 7 à 8 millimètres.

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Cycles du développement de la mouche du chou

Les cycles de reproduction chez la mouche du chou sont très importants, puisqu’ils peuvent atteindre jusqu’à 4 cycles par an, entre le début du printemps et le milieu de l’automne.

Selon la région et son climat plus ou moins chaud, la mouche du chou adulte va sortir du sol entre mars et mai. A peine trois jours après s’être extraite de terre, les femelles, qui ont une durée de vie très courte (deux semaines) vont déjà pondre une première bordée d’œufs (150), par petits ensemble, et à proximité d’une plante, généralement au collet, entre tige et racines.

Il faut entre 4 et 6 jours, a une température favorable de 15 à 20 ° pour voir la larve quitter l’œuf puis s’enfoncer dans le sol et creuser des galeries à travers les racines des végétaux colonisés. Elle devient nymphe au bout de trois semaines, qui elle-même se développe en vingt jours.

Il est à noter que l’insecte connaît deux arrêts dans son cycle : lors de températures supérieures à 22°, il se met à lors en pause. Puis à partir de fin octobre, où la dernière génération de nymphes diapause jusqu’au printemps.

Les types de cultures touchées

La mouche du chou se nourrit principalement des brassicacées ou crucifères, c’est-à-dire un ensemble d’espèces sauvages ou cultivées qui ont pour point commun de contenir des glucosinolates. Ces plantes de style chou, colza, navet, rutabaga, moutarde ou encore cresson, peuvent être utilisées pour la production d’huile, l’alimentation humaine ou animale. Ce sont des mets de choix pour la Delia Radicum, qui a bien entendu fait du chou, à fleur ou non, son encas de prédilection.

Les dégâts causés par la mouche du chou

Ce sont surtout les larves de la mouche qui font des ravages dans les racines des brassicacées pouvant aller jusqu’à la destruction complète de ces dernières. La pourriture engendrée entraine des dommages collatéraux puisque d’autres insectes ou d’autre maladies y prolifèrent.

La partie haute du végétal flétrit, jaunit et dessèche atteignant ainsi le volume de la récolte dans le cas d’une attaque sur culture.

Les dégâts sont souvent visibles au printemps lorsque le réchauffement s’est invité.

Quand intervenir ?

La prévention est le meilleur ennemi de la mouche du chou. Il est capital de bien observer les parcelles et de contrôler les plants du végétal cultivé.

La détection des ravageurs peut s’effectuer par pièges où ils vont s’engluer coller. Un moyen d’alerte efficace.

Les solutions agricoles pour lutter contre ce ravageur ?

D’un point de vue agronomique, le semi plus tardif ou le plant cultivé dans un « insect proof » sont des moyens efficaces de se débarrasser des mouches. Ces plants plus vigoureux proposeront des racines plus profondes et plus résistantes, sans infestation.

Le binage léger de la terre peut également permettre d’extirper les larves ou pupes.

Il est également possible d’utiliser des insectes auxiliaires comme l’Aleochara bilineata qui détruisent les mouches en pondant des œufs dans leurs larves.

D’un point de vue phytosanitaire, il existe plusieurs produits insecticides comme le Vectobac ou le Spinozad. Mais aucun n’a un véritable effet total.

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