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La cicadelle de la betterave

Le circulifer tenellus est un membre de la famille des insectes hémiptères, sous famille des cicadellidae, connu pour être un ravageur sévère de tous les types de betteraves notamment par la transmission du virus de l’enroulement des feuilles.

A taille adulte, la cicadelle mesure entre 2,5 et 4 millimètres pour un corps jaunâtre et des ailes translucides. Il dispose d’une tête plus large que le pronotum de la face dorsale qui est de forme arrondie.

Cette cicadelle de la betterave ne doit pas être confondue avec Psammotettix alienus, plus connue sous le pseudo vernaculaire de cicadelle des céréales et Circulifer haematoceps, cicadelle très proche physiquement, mais s’attaquant elle plus volontiers aux giroflées et cistes.

Si l’insecte est originaire du bassin méditerranéen, il est capable de se déplacer sur de longues distances et s’est répandu dans les régions arides et semi-arides du globe, notamment dans le sud des Etats-Unis.

Voir : Tous les ravageurs de la betterave

Cycles du développement de la cicadelle de la betterave

Comme la cicadelle des céréales qui peut compter 3 à 4 générations par an, la cicadelle de la betterave peut également compter plusieurs générations selon les zones géographiques où elle se développe, dont la dernière passe l’hiver en diapause dans des sols chauds.

Le cycle est classique en trois stades : des œufs pondus dans les plantes, un état de larve (cinq stades) et in fine la forme adulte.

Les types de cultures touchées

Le circulifer tenellus est insecte polyphage, c’est-à-dire qu’il peut s’attaquer à différentes variétés de végétaux pour se nourrir avec une prédilection pour les betteraves mais aussi les agrumes.

Il peut également infester vignes, tomates, pommes de terre…

Les dégâts causés par la cicadelle de la betterave

Les effets de la cicadelle de la betterave sont doubles. D’abord, l’insecte (et sa larve) s’attaque aux plantes pour se nourrir à partir du mois de mai, en la piquant à divers endroits. Dégât collatéral entrainée par ces piqures : l’insecte propage des maladies dans le corps des végétaux, comme le virus de l’enroulement apical de la betterave (beet curly top virus), un phytovirus pathogène pouvant également toucher la pomme de terre. D’autres agents peuvent être inoculés comme la bactérie spiroplasma citri.

Une fois malade, les végétaux présentent plusieurs symptômes significatifs comme l’enroulement des feuilles sur elles-mêmes ou un gonflement important des nervures. En sous-sol, ce sont les racines qui se tordent. Les feuilles vont jaunir, s’épaissir et devenir craquantes. Les fruits seront plus rares et atrophiés.

La propagation du virus de l’enroulement des feuilles est accentuée avec des températures chaudes et une forte densité d’insectes.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

Préventivement, l’élimination des résidus de culture (sur et à proximité du champs) et la rotation de ces dernières reste un moyen agronomique important de lutte contre les cicadelles. Parcelles et abords seront ainsi débarrassés des plantes infectées.

Il est également préconisé d’utiliser de jeunes plants sains, non contaminés.

Le repiquage en fin de saison peut-être un moyen d’échapper aux cicadelles.

De manière curative, l’emploi d’insecticides peut se justifier en cas de colonisations importantes avérées. Cependant, ces traitements élimineront les cicadelles mais pas les maladies si elles ont déjà été propagées.


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