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Joe Biden veut rendre l’agriculture américaine plus verte et neutre en carbone

Le Parti démocrate a publié un projet de plate-forme de 80 pages pour 2020 au début de la campagne des élections américaines. Aucun chapitre n’est explicitement consacré à l’agriculture. Le thème est traité dans les parties du document ayant trait aux questions économiques, sociales, de souveraineté et d’éducation.

Pour les Démocrates américains, l’agriculture a été un thème de campagne transversal (économique, social, environnemental, écologique, etc.). Aussi, le programme électoral sur lequel s’est appuyé Joe Biden pour se faire élire ne comporte pas de chapitres dédiés à ce thème. Par ailleurs, le Farm Bill ne serait réformable qu’en 2023.

Selon le parti démocrate, l’agriculture sera un pilier majeur pour relocaliser la production américaine et renforcer la souveraineté économique des Etats-Unis. L’estampille « Made in America » sur tous les produits agricoles et alimentaires commercialisés participera à cette reconquête. Alors que des pans entiers de l’économie américaine ont été laissés à la vindicte de la concurrence internationale et de la mondialisation.

Joe Biden s’est engagé à ce que les Etats-Unis rejoignent l’Accord de Paris sur le climat de Paris pour prendre leur part du défi planétaire de réduire de 1,5 degré Celsius de hausse moyenne de la température atmosphérique par rapport à l’ère préindustrielle. Aussi, l’agriculture américaine et ses farmers seront associés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux politiques de stockage de carbone organique dans le sol et à la décarbonisation de l’économie américaine.

Enfin, le programme agricole américain comprend des mesures visant à éradiquer, autant que possible, la discrimination dont est victime une partie des Américains cherchant à vivre de l’agriculture.

A travers quelques extraits du projet de plate-forme des Démocrates, voici concrètement quelles pourraient être les grandes orientations du programme du nouveau président démocrate lorsqu’il aura pris ses fonctions le 20 janvier prochain.

– L’installation des jeunes farmers sera soutenue avec l’allocation de prêts d’installation et des programmes de formation seront réservés aux minorités. Le programme ciblera aussi les anciens combattants. Les missions de l’USDA seront étendues pour remplir ces nouvelles missions.

– La lutte contre l’obsolescence programmée des matériels agricoles en rendant leur réparation aisée ; sans avoir à recourir à des prestations onéreuses auprès de garagistes et de concessionnaires.

– La priorité au développement de circuits locaux de commercialisation en facilitant entre autres l’accès aux marchés publics (écoles, hôpitaux et les autres organismes publics).

– La neutralité en carbone de l’agriculture en rémunérant les farmers engagés dans des programmes de stockage de carbone et en développant l’agriculture biologique.

– La filière biocarburant sera relancée. L’Agence pour l’environnement sera mandatée pour augmenter le taux d’incorporation de bio-éthanol fabriqué à partir de maïs. La consommation de E15 sera relancée. La production d’agro-carburants de seconde génération sera aussi développée.

– Des mesures de bien-être animal dans les abattoirs.

– Pour les petites exploitations, un accès au crédit facilité. Les aides à l’agriculture promouvront aussi ces petites exploitations. Pour les femmes et les « minorités » paysans, des financements leur seront réservés.

– La promotion de pratiques agricoles durables et résistantes aux épisodes de sécheresse.

– Une politique foncière visant à réserver aux Américains l’achat des terres.

Le programme des démocrates comprend un volet social destiné aux salariés agricoles. Il porte sur la rémunération des heures supplémentaires, la sécurité au travail et l’exposition aux pesticides. Les démocrates leur donneront aussi la possibilité d’exercer leur droit de négociation collective.

Insolite, Joseph Biden a des cousins lointains du côté de Soissons

A vos arbres généalogiques ! Le nouveau Président des Etats-Unis est certainement un cousin éloigné des tous les agriculteurs qui portent, dans le Soissonnais, le nom de Robinette mais aussi de Robinet ou encore Robiné ! Le nouveau Président des Etats-Unis se prénomme en effet Joseph Robinette Biden.

S’il affiche habituellement ses origines familiales irlandaises, Joe Biden descend aussi, par sa grand-mère maternelle, née Robinette, d’une famille française huguenote (protestante), originaire du Soissonnais. Au XVIIe siècle, elle avait fui les guerres de religion qui ravageaient alors notre pays. Elle s’est alors réfugiée en Grande-Bretagne où un de ses enfants, Allen Robinett, quaker, a émigré lui-même avec toute sa famille en 1694 pour s’installer en Pennsylvanie. A ce jour, le nom de famille Robinette est toujours très fréquent dans l’Aisne.

Plus à l’est, en Champagne, l’ancien président Barack Obama avait, parmi ses ancêtres, une famille dénommée « Bourgeois ».
 

En savoir plus sur la généalogie Joe Biden : https://www.rfgenealogie.com/infos/la-genealogie-bien-americaine-de-joe-biden et https://www.filae.com/nom-de-famille/ROBINETTE.html.

Notre illustration ci-dessous est issue de Adobe.

1 Commentaire(s)

  1. attention à la neutralité carbone et surtout à son mode de calcul !
    sur terre rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme, le carbone a un cycle mais on n’en fabrique pas, la seule façon écologique de capter du CO2 en libérant de l’oxygène c’est la photosynthèse et donc l’agriculture !
    Un air vicié contient 4 à 5 % de plus de dioxyde de carbone (CO2) qu’un air pur et donc, comme le dioxyde de carbone a pris la place de l’oxygène dans sa composition, l’air vicié contient 4 à 5 % de moins d’oxygène (O2) que l’air pur.

    Une forêt absorbe du CO2 et libère de l’oxygène, une ville produit du CO2 et consomme de l’oxygène (moteur thermique et même respiration humaine); si on y ajoute les résidus de combustion (moteurs, chauffage, etc …) on a une bulle d’air vicié qui fragilise fortement la santé humaine. Les poumons sont une barrière de protection naturelle contre les virus, quand cette barrière est altérée par la pollution les individus sont plus fragiles, ce qui pourrait même expliquer en partie pourquoi le Covid touche plus les villes que les campagnes.
    La réduction des émissions de CO2 est primordiale en ville parce qu’il n’y a pas assez de végétation pour l’absorber et fournir de l’oxygène, à la campagne l’air n’est pas vicié parce que les surfaces végétales sont plus importantes que les surfaces artificialisées. Et encore une fois c’est la concentration urbaine qui pose problème !

    Les surfaces végétales baissent l’albédo des sols, évacuent la chaleur (chaleur latente), absorbent du CO2, libèrent de l’oxygène, nourrissent et protègent toute la biodiversité sur les continents … En ayant stigmatiser la consommation d’eau des plantes (et donc de l’agriculture) on a détruit la vie sur terre !

    La caractéristique d’un désert c’est justement l’absence de végétation et donc de photosynthèse !

    En France nos campagnes se transforment de plus en plus en déserts l’été parce que l’INRA a calculé que la végétation consommait trop d’eau … pas d’eau = pas de photosynthèse = pas de vie !
    L’urgence climatique impose de mettre en place rapidement une couverture végétale vivante l’été sur un maximum de surfaces l’été (villes et campagnes), mais il faut revenir à un élément fondamental du climat sur les continents : c’est la végétation qui apportent 70% des pluies !

    Gilles Pinay (INRAE) : « Hormis les activités humaines, d’autres importantes inexactitudes existent sur les représentations du cycle de l’eau, Notamment, la plupart des pluies que l’on reçoit sur Terre ne vient pas directement de la mer, comme le laissent croire les représentations actuelles. Les deux-tiers sont en fait dues à de l’évapotranspiration par les plantes et les sols, ce qui génère de la vapeur qui est poussée par le vent vers d’autres bassins versants où l’eau retombe. Il est important de comprendre que l’eau pompée par les arbres n’est pas « perdue » mais en partie redistribuée. Cela peut avoir une influence sur la manière dont sont appréhendés les enjeux d’utilisation des terres ».

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