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Irrigation, à la recherche des ressources

Plus de 400 agriculteurs irrigants ont participé au colloque au champ sur l’irrigation qui s’est tenu mercredi 21 mai sur la station Arvalis – Institut du végétal du Magneraud (Charente-Maritime). Ils ont pu faire le point sur les dernières connaissances de cette pratique qui régularise les rendements et optimise la qualité des productions végétales, et découvrir les technologies proposées par la recherche pour raisonner et piloter l’irrigation avec précision.

Les enjeux de l’eau

Depuis que l’agriculture existe les agriculteurs tentent de dompter l’eau. Le captage, puis le stockage de l’eau qui permet l’irrigation, a très vite été un moyen de sécuriser la production et la qualité des cultures face aux aléas climatiques. L’irrigation est une technique qui valorise les intrants, régularise les rendements et permet d’optimiser la qualité des productions. Un exemple : la productivité de l’eau d’irrigation pour le maïs est de 3 à 7 q/ha pour 10 mm apportés.

Les producteurs mobilisent tous types d’innovations

La conduite des systèmes irrigués par les producteurs repose sur l’optimisation du volume disponible et de l’efficience de l’eau. La mobilisation des dernières innovations techniques et scientifiques doit contribuer à l’atteinte de ces objectifs. Ainsi, les irrigants combinent diverses connaissances et innovations. Ils doivent d’abord maîtriser les fondamentaux de l’agronomie (connaissance du fonctionnement des sols et des cultures en lien avec l’eau) pour gérer au mieux les leviers d’amélioration de l’efficience de l’eau. Ils se dotent aussi de technologies pointues pour piloter l’irrigation en fonction de l’état hydrique du sol (sondes capacitives, …). Ceci leur permet de raisonner le pilotage de l’arrosage et de définir des règles de décision avec des outils spécifiques (Irrinov®, Irré-LIS®,…). La décision d’irriguer ou non est donc le fruit de tout un processus technique précis et élaboré.

Des perspectives offertes par la recherche

Les instituts techniques et de recherche ainsi que les chambres d’agriculture et les organismes économiques investissent dans la R&D pour améliorer en continue les connaissances et mettre au point des technologies nouvelles. Parmi les exemples, des essais sont conduits pour mesurer et améliorer la tolérance des variétés au stress hydrique, pour étudier les effets de différents types de sécheresses sur les cultures (serres mobiles expérimentales d’Arvalis au Magneraud) et affiner ainsi encore mieux les règles de décision. Autres exemples, des tests sont conduits pour mesurer l’intérêt de l’irrigation par goutte à goutte pour augmenter l’efficience de l’eau dans un souci de rentabilité économique. Ce colloque du 21 mai 2014 au Magneraud (organisé par Arvalis – Institut du végétal, en collaboration avec l’Irstea, le Cetiom et la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, avec le soutien financier de l’agence de l’eau Loire-Bretagne et de l’Union européenne) illustre la volonté des acteurs de la R&D de transférer rapidement leurs résultats vers les irrigants et mettre en application les nouvelles voies de progrès.

 

En savoir plus : www.arvalisinstitutduvegetal.fr.

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