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Exportations de céréales à paille 2021-2022 : les pays perdants et les pays gagnants

 

Entrepots de blé au Canada (Par nalidsa)

Comme chaque année, un quart de la production mondiale de céréales est exporté. Mais comparée à la campagne d’exportation 2020-2021, les conditions de cultures ont modifié la répartition géographique des quantités de céréales exportables.  

 

Campagne après campagne, la planète produit toujours plus de céréales (2 283 Mt). Comme ces productions sont inégalement réparties sur la planète, un quart de cette production est échangé entre les pays exportateurs excédentaires et importateurs, déficitaires.

Seule une poignée de pays expédiera la quasi-totalité des céréales disponibles à l’export dans le monde. Mais comparées à la campagne 2020-2021, les conditions de cultures ont modifié la clé de répartition des échanges commerciaux.

Enfin, comme les productions mondiales de blé et d’orges ne sont pas suffisantes pour couvrir les besoins de planète, les règles de concurrence ont changé en quelques semaines. Les pays importateurs n’ont plus les moyens d’imposer des critères aussi stricts que la campagne passée pour choisir leurs pays fournisseurs.

En matière d’exportations de blé, la Russie reste le premier exportateur au monde de la céréale. Mais elle serait en mesure de ne vendre que 35 Mt de blé, soit 5 Mt de moins que l’an passé.

L’Ukraine et l’Union européenne ont cette année les moyens d’exporter plus de blé que l’an passé. Elles ont quelque peu retrouvé leurs capacités d’exportations des campagnes 2017, 2018 et 2019. La première vendra 22,5 Mt (+ 5,5 Mt) et la seconde 34,5 Mt (+4 Mt).

Affectés par des conditions climatiques défavorables, les Etats Unis et surtout le Canada ont brutalement revu en baisse leurs ambitions commerciales.  Les premiers n’exporteront que 23,8 Mt ( -3 Mt sur un an) et les seconds 27 Mt (- 9Mt).

Dans l’hémisphère sud, l’Argentine pourrait vendre 14 Mt (+ 4 Mt sur un an) et l’Australie, 23 Mt (-1 Mt). Mais ces prévisions reposent sur un potentiel de production de blé de 59 Mt, appelé à être revu en fonction de l’évolution des conditions de cultures.

Les exportations d’orges

Pour l’orge, le commerce international sera porté par l’Union européenne et l’Ukraine. La première serait en mesure de vendre 10,7 Mt et la seconde, 5,9 Mt.

Comme sur le marché du blé, la Russie perd quelque peu du terrain (5 Mt ; -1,6 Mt).

Quant au Canada, le pays a vu ses ambitions exportatrices anéanties au mois de juillet dernier, lorsque les cultures ont été anéanties par la vague de chaleur alors survenue. Le pays ne serait en mesure de ne vendre que 1,8 Mt de grains (- 3Mt sur un an).

A la fin de la campagne, les stocks des pays exportateurs majeurs (121 Mt) auront perdu plus  29 Mt de grains en trois ans. Ils ne détiendraient que 55 Mt de blé (- 6 %t) et 32 Mt d’orges.

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