eta 27 semaine 51 couverture

Entre lisier et récolte, l’ETA Templon a trouvé son équilibre

C’est à l’extrémité Est de la Bretagne, sur la commune de Vergéal au voisinage de la Mayenne, que se trouve l’ETA Templon. La dominante élevage du grand ouest se fait bien sentir ici. C’est donc assez logiquement que les activités de l’entreprise se sont orientées vers l’épandage de lisier et l’ensilage. « Ces deux prestations représentent chacune un quart du chiffre d’affaires de l’ETA. Le battage participe également pour un quart et le restant se répartit entre les semis, le travail du sol, la pulvérisation et les apports d’engrais » détaille Rémy Templon. Il est aujourd’hui le dirigeant de l’entreprise que son père a créé en 1972. Il avait rejoint l’affaire familiale comme associé en 1997, et c’est en 2012 qu’il en prend la direction avec son épouse. Si l’ETA a su se renouveler avec des prestations innovantes au fil de temps, elle n’a pas vocation à se développer de façon exponentielle en termes de taille. « Je vois des confrères qui vont chercher des clients toujours plus loin. Mais je ne pense pas que ce soit rentable de faire des dizaines de kilomètres pour une prestation. Nous faisons une exception pour les contrats d’épandage précis et ponctuels avec les industriels » analyse l’entrepreneur breton.

Equipé de deux cuves et d’une rampe, le Xerion permet d’épandre en crabe pour éviter le tassement.
 

Des innovations maison pour l’épandage

L’épandage de lisier est vraiment une spécialité de l’ETA Templon. Au fil du temps, l’entreprise s’est adaptée aux besoins de chacun de ses clients. En 2004, Rémy Templon a notamment conçu un système d’épandage sans tonne pour éviter le tassement du sol. « À cette époque là, nous étions parmi les premiers sur ce type de technologie » se souvient l’entrepreneur. Pour réaliser cette prestation, il a adapté une rampe Armor sur un tracteur avec des pneus basse pression. Un système de tuyau souple permet d’épandre jusqu’à 1,2 km autour de la fosse à lisier. « Certains clients avec qui nous travaillons de longue date ont mis en place un réseau enterré pour atteindre des parcelles plus éloignées » précise le dirigeant. Une première pompe est placée au niveau de la fosse et une seconde en milieu de parcours pour redonner de la puissance. Ensuite un tuyau rigide pouvant être déroulé sur une distance de 500 m permet d’intervenir dans la parcelle. « Comme il y a un peu de temps d’installation, il faut au minimum 100 m3 pour que la prestation soit intéressante » relève Rémy Templon. Pour les parcelles trop éloignées ou trop petites, mais toujours dans le but d’éviter le tassement, il a conçu un autre système en 2010. Il s’agit d’un Xerion équipé d’une cuve à l’avant et d’une seconde à l’arrière, avec une pompe pour charger directement dans la cuve ou dans un caisson. Il a l’avantage de pouvoir se déplacer en crabe, ce qui permet de répartir la charge. « Initialement il avait été acheté pour les semis, et l’épan- dage devait permettre de compléter son utilisation sur l’année. Aujourd’hui, nous ne l’utilisons plus que pour l’épandage, car il commence à avoir de l’âge et nous voulons l’économiser » relève le breton.

Dernière corde à son arc, et peut-être la plus classique, l’en- trepreneur possède une tonne à lisier Joskin de 24 m3 pour les épandages sur les parcelles où le tassement du sol est moins important. 

Des récoltes en vert et jaune

Les récoltes occupent une part importante de l’activité de l’entreprise. « Nous faisons de l’ensilage d’herbe et de maïs, mais aussi de maïs épi » liste Rémy Templon. Pour cette activité, il compte sur deux ensileuses John Deere de 8 et 10 rangs et une machine Claas de 12 rangs. « Même si les surfaces ne justifient pas forcément trois ensileuses, sur certaines périodes clés, elles sont sorties toutes les trois en même temps » analyse-t-il. Un groupe de fauche de 9 m avec regroupeur d’andain complète le tableau. L’été ce sont les 5 moissonneuses-batteuses qui prennent le relai.

L’ETA Templon en chiffres

  • 9 temps plein + 5 saisonniers
  • 1,3 M€ de chiffre d’affaires

Parc matériel

  • 6 tracteurs John Deere, dont un 8R310 et un 8320 R
  • 1 chargeuse JCB 436
  • Pour le lisier : 1 Xerion avec cuves, 1 système sans tonne, 1 tonne Joskin de 24 m3
  • 5 Moissonneuses-batteuses dont 4 modèles à secoueurs John Deere et une CR New Holland
  • 3 ensileuses, dont 2 John Deere de 8 et 10 rangs et une Claas de 12 rangs
  • 2 big-ballers, 1 round-baller Massey Fergusson, 1 enrubanneuse McHale
  • 2 chenillards avec pulvérisateur et épandeur d’engrais Kuhn

 

Texte et photos : Alexis Dufumier

 

Article Précédent
Article Suivant