–stop–
Ces épillets doubles ou petites digitations provoquées par des glumes supplémentaires insérées à la base des épillets donnent généralement un aspect hirsute aux épis.
Cette année, sur orge, le phénomène apparaît particulièrement fréquent et marqué et c’est presque un double épi qui semble s’être mis en place. Un phénomène de digitation d’épi physiologiquement possible mais très rarement observé et souvent dans de très faibles proportions.
Photo 1 : Epillets surnuméraires
Source : Claude Rettel – CDA 57 (mai 2017)
Il s’agit d’une caractéristique génétique mais dont l’expression est une conséquence directe du temps frais prolongé observé cette année en cours de montaison : les températures basses non destructives favorisent la multiplication cellulaire au niveau de l’apex, ce qui conduit à une initiation désordonnée de pièces florales, qui, sinon, restent à l’état végétatif et ne se développent jamais.
Un phénomène qui pourrait se rapprocher de la digitation parfois observée sur maïs lorsque des températures basses au moment de la transition florale exposent les plantes à une levée de la dominance apicale.
Aucun impact sur le rendement n’est en général observé ; et il n’y a aucune raison que ces épillets ne contiennent pas de grains. Ainsi, paradoxalement, les années à risque de froid à la méiose sont aussi des années où la fertilité de l’épi peut être exceptionnelle.