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Désherbage de sortie d’hiver, l’heure du bilan

Les vulpins qui ont échappé au désherbage épient actuellement au-dessus des blés. L’occasion de faire le point sur les efficacités des rattrapages de sortie d’hiver. Après des applications d’automne souvent bonnes celles du printemps s’annoncent décevantes.

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Si l’installation de résistance aux produits utilisés est possible, il ne s’agit pas de la seule explication à ce constat. Les conditions climatiques de janvier à mars (pluies, froid tardif, amplitudes thermiques, vent très marqué…) n’ont, pour le moins, pas été propices à la réalisation du désherbage de sortie d’hiver et les créneaux d’intervention, bien difficiles à trouver.

Côté conditions climatiques, on peut rappeler que les anti-graminées foliaires et racinaires du type sulfonylurées (Atlantis, Archipel, Abak…) exigent une bonne hygrométrie et sont assez peu exigeants en températures, en surveillant toutefois les amplitudes thermiques. La consigne est de reporter l’intervention si une gelée significative est annoncée (- 3 à – 4°C) ou si l’amplitude est supérieure à 15°C avec petites gelées.

Deux périodes de traitement au printemps 2018

Pour ce printemps, deux périodes de traitement significatives semblent se distinguer aux champs :
– des applications précoces de début février, idéalement positionnées avant les apports d’azote sur des sols humides, mais soumises à des températures négatives marquées dans les jours proches et parfois un manque d’hygrométrie en journée.
– des applications tardives fin mars, en bonnes conditions climatiques mais proches du début de la montaison des blés sur des vulpins beaucoup plus développés.

Dans les deux cas, rien d’étonnant à ce que les efficacités soient au final décevantes.

Figure 1 : Suivi météo février / mars 2018 (station Metz) – deux fenêtres d’intervention

Entre ces deux épisodes, il y a eu peu de compromis possibles, avec souvent des températures plus clémentes, mais du vent parfois avec de fortes rafales et une pluviométrie régulière.

L’importance des leviers agronomiques

Pour faire face à ces échecs, sources de salissement pour les années à venir, il est temps désormais de réfléchir à des leviers agronomiques de type rotation, travail du sol, faux-semis.
 

Pascaline Pierson, Gaëlle Humbert (Arvalis – Institut du végétal)

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