Pour sa troisième édition, le concours Better Idea for a Better Life de Bayer, qui récompense des idées innovantes visant à améliorer le quotidien des agriculteurs, a vu onze projets déposés. Cinq ont été choisis, qui ont reçu une dotation et que Bayer accompagnera dans leur réalisation. Parmi eux, un prix était également décerné en partenariat avec #Cofarming, pour un projet orienté « faire ensemble ».
Application mobile de partage de matériel, robotisation de tâches répétitives, recyclage de matériel pour le bien-être animal, laboratoire d’idées pour stimuler des solutions collaboratives pour les agriculteurs et découverte alimentaire au cours de repas partagés, tels sont les cinq thèmes primés lors de l’appel à projets Better Idea for a Better Life, organisé par Bayer. Récompensés d’une dotation de 5 000 euros et d’un accompagnement par Bayer et des partenaires, le 4 septembre, lors du salon Innovagri, ces projets visent à améliorer le quotidien des agriculteurs. Leur plus ? Ils sont imaginés par des agriculteurs pour des agriculteurs car, qui mieux que ceux qui sont impliqués chaque jour peut savoir comment améliorer les pratiques ou valoriser son travail ? Voici un tour d’horizon des heureux élus.
Au même titre qu’il existe une application mobile de répartition des coûts pour particuliers, afin de suivre l’évolution de la part de chacun lors de dépenses groupées, Jean-Baptiste Vervy souhaite développer une application de calcul et d’affectation des coûts de matériels, du temps humain lors de travaux d’entraide ou d’échange de matériels. Le lien vers ce projet est ici.
Jean-Baptiste Vervy, avec son projet Petits comptes entre agris, ne compte pas se débarasser de ses colocataires, il propose une application de suivi des dépenses lors de travaux partagés.
Sur son exploitation d’élevage et plus particulièrement dans ses pâtures, Robin Vergonjeanne, installé dans l’Isère, se trouve souvent confronté à la fauche manuelle des herbes trop envahissantes qui court-circuitent les fils électriques de clôture. Avec un robot automoteur qui serait guidé par le fil, ce qui existe déjà dans l’industrie, voire qui pourrait se recharger directement sur le fil, le travail pourrait être effectué sans intervention humaine. Devenu surtout moins contraignant, il l’autoriserait à mieux mettre à profit le temps ainsi récupéré, qu’il estime à 30 jours par an ! Reste au jeune homme à rassembler des partenaires pour l’aider à concrétiser son idée. Découvrez ce robot.
Le robot débroussailleur de Robin Vergonjeanne suivrait les fils électriques des pâtures afin d’éviter les pertes de charge dues aux herbes poussant juste dessous.
Souhaitant relancer l’autoconsommation des produits de la ferme, l’élevage de cochons s’est rapidement imposé à Brice Veaulin. Il lui fallait donc trouver un toit pour les animaux. Il découvre alors qu’il est nécessaire de renouveler les caisses à verre installées sur le territoire. Épurées et dépouillées, ces caisses, munies de leurs trous de ventilation (les orifices dédiés au passage des bouteilles), offrent de nombreux avantages (isolation été comme hiver, déplacement aisé avec un tracteur muni d’une fourche) pour proposer un excellent confort aux cochons de la ferme. Un bel exemple de recyclage à voir ici.
Brice Veaulin souhaite choyer ses cochons. Une riche idée pour un coût modique.
Marie-Laure Gauvin et Yoann Dumont ont tous deux constaté l’isolement accru des exploitants de leur région. Partant du principe qu’à plusieurs l’analyse des situations ou les solutions paraissent plus évidentes, ils ont mûri le projet de créer un laboratoire d’idées où la rencontre et la réflexion collective sur des problématiques donneraient plus de chances de réussite aux agriculteurs et permettraient de regarder positivement l’avenir. Si, de plus, vous êtes nostalgique des Lego de votre enfance, jetez-vous sur la vidéo de leur projet (à regarder, donc, à plusieurs !), qui se trouve ici.
Marie-Laure Gauvin et Yohann Dumont, grâce à leur projet AgriMind’Lab, ont pour objectif de rompre l’isolement des agriculteurs.
Il a tout juste 18 ans, mais déjà des idées de grand ! Guillaume sort du lycée et envisage de s’installer sur l’exploitation familiale, orientée sur un large panel de productions transformées en produits de consommation en circuit court. L’idée de mettre en place des repas intergénérationnels lui est venue au cours d’un repas de partage, ou chaque convive apportait une spécialité de son exploitation. Il souhaite donc reproduire cette idée afin de développer le lien entre élèves en milieu scolaire et agriculteurs, afin de permettre aux plus jeunes de découvrir le travail de l’agriculteur ainsi que le potentiel alimentaire local. Bon appétit !
À 18 ans, Guillaume Bichot vise à faire connaître aux scolaires les productions des agriculteurs locaux. Un projet dont il envisage le développement jusqu’au niveau national.