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Des cabanes pour développer l’accueil des randonneurs chez les agriculteurs

Un Vendéen lance son entreprise de construction de cabanes pour accueillir des randonneurs chez des agriculteurs. L’idée consiste à leur apporter un complément de revenus, tout en favorisant l’économie touristique sur leur territoire.

Des cabanes de 8 mètres carrés en bois sur un châssis galvanisé sans fondations, livrées avec trois couchages, une table, un éclairage Led au plafond et trois prises électriques. Yves Poullain en a rêvé. Son projet est désormais réalisé. Voilà quelques mois ce Vendéen inventif a lancé son entreprise de construction de ces petits abris qui s’adressent aux opérateurs publics ou privés, mais en particulier aux agriculteurs. L’idée est d’accueillir des randonneurs qui se déplacent à pied, à vélo, à cheval ou en canoé et qui veulent faire une halte pour une nuit.

« J’ai constaté qu’il n’y a rien le long des sentiers de randonnée »

Mais Yves Poullain n’a pas réfléchi à ce concept tout à fait par hasard. Dans l’esprit de celui qui fut technicien agricole pendant les 35 dernières années, il s’agit de combler une offre d’hébergement très souvent non pourvue. « Je fais beaucoup de vélo. Grâce à cela, j’ai visualisé le nombre de corps de fermes situés le long des sentiers de randonnées où il n’y a rien. Pas une seule possibilité de s’arrêter pour se reposer ! C’est manifestement un manque et donc, le territoire ne profite pas de la manne financière que représente les randonneurs. C’est quand même dommage. Pour moi, tout est parti de ce constat. »

C’est donc parce que quantité d’éleveurs et de céréaliers sont particulièrement bien placés, car positionnés sur des parcours de randonneurs, que cet inventeur a décidé de prendre toute sa part sur ce marché encore insuffisamment exploité des cabanes d’hébergement à la nuitée. Et puis il faut dire que l’ensemble constitue un beau potentiel économique. Car on le sait, les touristes dépensent. Ils dépensent même beaucoup. En 2017, selon une étude réalisée par le magazine Vélos et territoires, leurs déplacements ont représenté entre 17 et 42 000 € de retombées par an et par kilomètre, dont une moyenne de dépenses 73,50 € pour des itinérants.

Un complément de revenus pour les agriculteurs

Ceux-ci sont même les plus dépensiers sur un territoire. Une bonne idée donc que de concevoir ces cabanes, qui d’ailleurs ne nécessitent aucun permis de construire et qui disposent toutes d’une serrure à codes. Ainsi à leur arrivée, les visiteurs d’un jour pénètrent à l’intérieur, sans l’astreinte d’une présence pour leurs hôtes. En fait cela s’apparente à un gîte d’étape, mais sans douche ni toilettes et il convient aussi pour l’agriculteur d’assurer un branchement électrique. Il peut trouver dans ces cabanes un complément d’activité. Une réalité qui devrait être décuplée pour celles et ceux qui pratiquent la vente directe de leurs produits.

Construites tout près d’Ancenis (Loire-Atlantique) par des salariés en insertion, ces maisonnettes doivent donner aux agriculteurs l’opportunité de participer à l’économie de leur environnement immédiat. « Je suis vraiment dans une démarche locale, sociale, durable et écologique », se réjouit encore Yves Poullain. « Surtout que les agriculteurs ont très souvent du terrain et qu’ils peuvent déplacer ces cabanes très facilement. Avec un chargeur télescopique, ils savent maîtriser la logistique. »


En savoir plus : https://www.hellocabanes.com (site internet de Hello Cabanes).


Ci-dessous, les cabanes qu’Yves Poullain propose d’installer chez les agriculteurs pour accueillir des randonneurs. On le voit ici, elles sont facilement déplaçables.

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