Edouard Bergeon, le réalisateur du film de cinéma Au Nom de la terre qui a fait deux millions d’entrées l’automne dernier, lance CultivonsNous.tv, une chaine thématique sur l’agriculture, le bien-manger et la transition écologique. Guillaume Canet est le parrain (bénévole) de ce « Netflix de l’agriculture et de l’alimentation », qui propose moult programmes pour mieux comprendre et apprécier le cheminement du champ à l’assiette.
Edouard Bergeon n’est pas seulement un réalisateur de talent capable de reproduire les vérités du monde agricole parce que lui-même fils de paysan. Il s’engage. Ses documentaires puis son premier film au cinéma Au nom de la terre en témoignent, il a un message. A travers sa propre histoire que tout le monde connait désormais, il veut intervenir pour améliorer la condition humaine des travailleurs de la terre. Avec Guillaume Canet, acteur vedette du film et depuis engagé dans la même démarche, il avance ainsi pas à pas en espérant faire bouger les lignes : son film est directement à l’origine d’une mission d’information au Sénat puis une autre à l’Assemblée sur le suicide agricole. Il prône une agriculture à la fois plus respectueuse des hommes et plus écologique.
Cette connivence sur le sujet avec Guillaume Canet donne aux projets portés par Edouard Bergeon une autre dimension. La célébrité de l’acteur (qui n’empêche en rien le citoyen concerné) donne une image de suite plus ouverte aux médias aux propositions développées. C’est ainsi que Guillaume Canet parraine, bénévolement, le tout nouveau projet d’Edouard Bergeon : CultivonsNous.tv. Il s’agit d’une chaine thématique, sur internet, de vidéos à la demande. Sur le modèle de Netflix en quelques sortes. La chaine est payante (4,99 € par mois) avec une partie gratuite.
« A travers ces films que je sélectionne moi-même, explique Edouard Bergeon à WikiAgri, je veux montrer ce qu’est l’agriculture d’aujourd’hui, et aussi les tendances et ses enjeux. Celui qui s’abonne s’informe sur les modes de culture et les évolutions liées aux attentes sociétales – notamment en matière d’utilisation de pesticides –, mais aussi sur le bien-manger, nous allons du champ jusqu’à l’assiette.«
Pour les débuts de la chaine, ouverte officiellement depuis le mercredi 28 avril 2020, 80 programmes représentant plus de 50 heures à visionner sont disponibles. Evidemment, ce programme va s’étoffer rapidement, et au fur et à mesure.
Les métrages, courts, moyens et longs, sont proposés selon six rubriques :
– Ceux qui nous nourrissent
– Ma vie de paysan 2.0 (partie gratuite accessible sans abonnement)
– Dans quel monde vit-on ?
– Pêcheurs du monde (la pêche n’est pas oubliée, à travers ceux qu’Edouard Bergeon appelle « les agriculteurs de la mer »)
– Ce qu’on boit
– Ce qu’on mange.
La partie « Ma vie de paysan 2.0 » reprend (et rassemble en un seul lieu donc) plusieurs vidéos des Youtubeurs agricoles.
L’abonnement mensuel coûte donc 4,99 € (il existe une promotion de lancement pour six mois à un tarif global réduit). Sur ces (presque) 5 €, 1 € va à destination de l’association Solidarité Paysans, association très active pour aider les agriculteurs en difficulté pour les aider dans les différentes démarches d’accès aux dispositifs sociaux. Soit 20 % des recettes de la chaine ! « Les abonnements sont notre seule recette, précise ainsi Edouard Bergeon. Pas de publicité, nous tenons à rester totalement indépendants dans le choix des contenus que nous proposons à nos abonnés.«
Une recette qui, bien sûr, sera délestée des droits aux auteurs des vidéos disponibles sur la chaine.
Pour en savoir plus sur la TV VOD qui veut « recoudre le lien entre la terre et les urbains » : https://www.cultivonsnous.tv/FR/about.
Notre illustration ci-dessous est une copie d’écran de la bande-annonce de CultivonsNous.tv diffusée ci-dessus.