La MSA publie une série de fiches de consignes sanitaires pour les entreprises et leurs salariés. Neuf d’entre elles portent sur les consignes spécifiques à respecter par filière.
Malgré l’état d’urgence sanitaire, le ministère de l’Agriculture a confirmé les 16 et 17 mars derniers que les activités agricoles peuvent être poursuivies, à l’exception de celles faisant l’objet de mesures d’interdiction, tant qu’elles respectent les gestes barrières et les consignes sanitaires de « distanciation sociale ».
Sont interdites notamment les activités accueillant du public mais peuvent être poursuivies, y compris les activités de vente de produits frais sur l’exploitation ou en livraison, à l’exception de la vente sur les marchés (sauf dérogation locale prévue par arrêté préfectoral).
Dans ce contexte, les salariés agricoles, indispensables au fonctionnement de l’exploitation qui les emploie, peuvent se déplacer entre le domicile et le lieu d’exercice de leur activité professionnelle. Mais sur place, l’employeur est tenu d’adopter et de faire adopter une série de gestes simples.
La MSA publie justement sur son site une série de fiches intitulée « coronavirus : ce qu’il faut savoir ». Une d’entre elle détaille « les gestes barrières » à adopter. Il s’agit de « se laver les mains très régulièrement avec une solution hydroalcoolique ou du savon et de l’eau en insistant notamment sur les ongles et entre les doigts » mais aussi, « d’éternuer ou de tousser dans un mouchoir ou son coude ».
Utiliser des mouchoirs jetables, éviter les poignées de main, les embrassades, les accolades et éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche font aussi partie « des gestes barrières » à adopter.
La deuxième fiche « l’organisation du travail » décrit les gestes sanitaires à adopter et à faire adopter par les salariés dans les exploitations. Il faut par exemple, « limiter le transport collectif (camionnette, fourgon…) pour se rendre sur le chantier et privilégier l’utilisation individuelle des véhicules » ou encore « utiliser les moyens de communication (téléphone, SMS…) en remplacement des échanges en face à face ».
Enfin, la troisième fiche intitulée « la gestion de l’espace » précise que les espaces communs (les vestiaires, la salle de déjeuner et le local fumeur) devront être réorganisés pour éviter toute promiscuité entre salariés. « Dans des vestiaires où les salariés ne peuvent respecter les mesures d’espacement recommandées, il est nécessaire de mettre en place un flux invitant chaque salarié à entrer dans le vestiaire chacun son tour (pas plus d’une personne à la fois dans le vestiaire) », explique encore la MSA. De même, « les déjeuners en commun ne sont possible que sous réserve de la mise en place stricte de certaines mesures spécifiques visant par exemple à éviter les attroupements autour des machines à café ».
En marge de ces fiches généralistes, la MSA publie quotidiennement les jours des fiches de conseils spécifiques par filière. Pour l’instant, neuf sont disponibles sur son site internet :
– accueil des travailleurs saisonniers,
– enlèvement d’animaux,
– travail dans un abattoir,
– travail sur un élevage,
– travaux espaces verts,
– travail en filère équine,
– travail sur un chantier agricole,
– travail sur une exploitation de maraîchage,
– travail dans un réseau de vente directe.
La fiche « accueil des travailleurs saisonniers » formule les instructions à suivre à chaque moment de la journée pour protéger la santé de chacun des salariés présents. Il faut par exemple « adapter l’organisation du travail et le temps nécessaire aux différentes activités en fonction des contraintes exceptionnelles » ou encore, « transmettre les consignes aux travailleurs saisonniers par SMS ou téléphone », explique la MSA.
Sur les chantiers, « pas de transport collectif (utilisation individuelle des véhicules) et en cas de covoiturage limiter le nombre de personnes à deux, précise encore la fiche. Dans les parcelles, l’activité individuelle et isolée sera privilégiée et les saisonniers auront chacun leurs outils ».
Si un salarié présente des symptômes et si son diagnostic a été confirmé, une des fiches « coronavirus : ce qu’il faut savoir » détaille « les démarches à suivre en tant qu’employeur ». Dès la réception de l’arrêt de travail, l’employeur transmet à la MSA « les éléments nécessaires à la liquidation de l’indemnité journalière selon la procédure habituelle applicable aux arrêts maladie », explique la MSA. Mais cette indemnité journalière sera versée dès le premier jour d’arrêt, sans application du délai de carence et sans vérifier les conditions d’ouverture de droits.
Ci-dessous, copie d’écran de la partie du site internet de la Msa dédiée au coronavirus.