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Le résultat net par actif non salarié en 2016 est en retrait de 21,9 % par rapport à 2015.
La « valeur ajoutée brute de la branche agricole » (y compris les subventions et en prenant en compte l’inflation) par actif agricole (salarié et non salarié) a baissé de 8,4 % en 2016 par rapport à 2015, selon l’Insee. Un recul très marqué, alors que ce taux était positif sur les deux dernières années : + 4,4 % en 2015 et + 7,5 % en 2014.
Une fois n’est pas coutume, la valeur brute des productions végétales (-8,7 %) a été plus affectée que celles des productions animales (- 4,3 %), en raison d’une diminution des volumes de productions végétales de 9 % (contre 0,9 % des productions animales). Ce sont les céréales qui s’écroulent le plus, en particulier le blé tendre avec une valeur en recul de 36,8 %. Les conditions climatiques désastreuses de l’an passé avec un manque d’ensoleillement, des excès de pluie et des inondations ont affecté le volume produit (-32 %). A cela s’est ajoutée une baisse des prix (-7 %). Le maïs a aussi vu sa valeur affectée durement, même si c’est beaucoup moins que le blé tendre (-14 %), ainsi que les oléagineux (-10 %). C’est la production de pomme de terre qui s’en sort le mieux en 2016 avec une hausse de sa valeur de 18,7 % grâce à une très nette hausse des prix (+23 %).
Dans ce contexte économique difficile, très instable et surtout incertain pour l’avenir, les agriculteurs ont freiné leurs investissements. Ceux-ci atteindraient 10,2 milliards d’euros en 2016 contre 10,8 milliards en 2015, soit un recul de 5,6 %. L’investissement en bâtiments se redresse, tandis que celui en matériel agricole recule nettement.