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Comment le Salon de l’herbe a composé avec la crise de l’élevage

Au Salon de l’herbe et des fourrages qui s’est déroulé cette année à Villefranche d’Allier, la crise que traverse le monde agricole était dans toutes les têtes. Pour y faire face, les agriculteurs sont de plus en plus pointus dans leurs demandes… Une façon de trouver des économies au sein de l’exploitation même.

Au Salon de l’herbe et des fourrages, dans l’Allier, on était bien loin d’un « ça va mieux » présidentiel dans la France rurale. Pour autant, les visiteurs sont venus chercher des moyens de trouver des gains de productivité pour leurs exploitations. Les principaux stands de ce rendez-vous professionnel ont présenté du matériel et des semences.

« La crise, on la ressent », témoigne James Charron. Sur le stand Krone, on a mobilisé les concessionnaires environnants pour le plus petit matériel et on a fait venir les grosses machines de plus loin. Pas question de sombrer dans la sinistrose. « On sait que le contexte n’est pas génial », poursuit-il, et que « les projets sont retardés d’un an » complète son collègue Julien Claudon. Mais on note aussi « une tendance à acheter du plus gros matériel, plus performant pour limiter les coûts sur l’exploitation ». Les deux commerciaux expliquent que ce choix permet d’avoir moins de main d’oeuvre et de « gagner du temps pour avoir une meilleure qualité de vie », conclut James Charron. 

L’effet crise se répercute chez les fournisseurs des agriculteurs. « Tout le monde en est conscient, mais on n’a pas de prise sur les prix du lait, les cours de la viande… Nous, nos réponses sont sur les coûts de fourrage, en optimisant les choix des espèces », contre-balance François Bizeul, de LG semences. C’était là toute la pertinence de ce salon en zone d’élevage.

Des conversations de plus en plus techniques

Le Salon de l’herbe présente des micro-parcelles plantées pour avoir un meilleur aperçu des semences proposées par les professionnels. D’édition en édition, les représentants ont remarqué que les agriculteurs ont monté leur niveau de technicité. « Ce salon s’est professionnalisé depuis 4 ou 5 ans. On a face à nous des agriculteurs très pros, qui demandent des renseignements très précis. Ils ont pris conscience de l’intérêt de valoriser l’herbe. C’est pour eux une voie de progrès économique. La prairie, c’est le fourrage le plus économique, le moindre coût alimentaire pour les bêtes », commente Jean-Michel Bellars, de RAGT semences.

Chez son collègue de LG semences, on constate aussi que « la qualité est une question récurrente, avant le rendement. On recherche des protéines. Les éleveurs testent beaucoup, il n’y a pas de solution toute faite, les systèmes sont différents, les vitesses des installations aussi. A chaque fois, on fait du cousu main », note François Bizeul. « On échange beaucoup sur les rations pour apporter les meilleures préconisations », ajoute-t-il. 

Finie l’agriculture à la papa, on ne badine plus avec les gains de productivité !

En savoir plus : http://www.salonherbe.com (site du salon de l’herbe qui s’est déroulé cette semaine).

1 Commentaire(s)

  1. C’est vrai que le contexte en ce moment est pas simple… si ça peut-être utile j’ai vue une info sur wikiagri ici.. concernant le lancement d’une place de marché web dédiée aux fourrage… un peu comme Uber, airbnb, à mon c’est vraiment l’avenir pour valoriser les fourrages.. et vendre au meilleur prix du foin..
    visiblement pour le moment c’est en cours de lancement.. pour ma part je vais certainement mettre une annonce le moment venu après ma première coupe. voilà le lien:https://www.laballeronde.fr

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