Réponse rapide
Choisir une charrue adaptée à ses besoins implique de considérer plusieurs facteurs : la nature du sol, la précédente culture, la puissance du tracteur et le type de labour souhaité. Les charrues varient en types, incluant les modèles à socs simples, réversibles, portées et semi-portées. Des options et pièces spécifiques, comme des systèmes anti-pierres et différents versoirs, peuvent être nécessaires selon les conditions de terrain. Il est aussi crucial de définir son budget, en évaluant l'ancienne charrue et les coûts de maintenance. Les marques populaires incluent Amazone, Kuhn, Lemken, Grégoire Besson et John Deere.
Équipement agricole destiné dans sa mission principale à labourer les champs pour en retourner la terre et l’aérer, la charrue et ses déclinaisons ont traversé les âges pour accompagner les agriculteurs. En retournant le sol, la charrue permet aussi l’enfouissement des résidus des précédentes cultures et l’élimination d’un grand nombre d’éléments pathogènes. Tiré d’abord par les animaux, cet instrument aratoire est aujourd’hui attelé le plus souvent à un tracteur.
La charrue simple à socs, la plus courante, est composée d’un dispositif d’attelage, d’une poutre centrale en fer support (ou « âge »), d’un système de réglage, d’un coutre ou d’un aileron, d’une pointe, d’un soc en acier et d’un versoir. Soc, versoir et pointe, montés sur un sep et un étançon composent généralement un corps. L’ensemble de la charrue est lié par boulonnage.
Les différents types de charrues :
- Charrue à socs simple : pour retourner le sol dans un sens,
- Charrue à socs réversible : permet de retourner le sol dans les deux sens,
- Charrue à socs portée : repose sur le tracteur via l’attelage trois points.
- Charrue à socs semi-portée : le relevage du tracteur à l’avant et à l’arrière, via une roue ou un essieu deux roues, assure la portance de ces grands ensembles lourds qui peuvent comprendre de 5 à 12 corps.
Les charrues peuvent être in fine à versoir (pièce triangulaire) ou à disques (pièce ronde à large diamètre), plus rare en France.
Voir : Comment régler votre charrue ?
Analyser son contexte et ses besoins
Il n’existe pas un modèle type de charrue qui pourra répondre à tous les besoins et contraintes d’un agriculteur, même si certains constructeurs vantent des produits « universels ». En effet, plusieurs éléments géographiques, géologiques et climatiques vont influer sur le choix de tel ou tel modèle de charrue et sur les besoins de l’agriculteur en équipements optionnels.
Quatre principaux critères sont à considérer pour le choix d’une charrue :
- La nature du sol,
- La nature de la précédente culture (y compris friche ou jachère),
- La puissance du tracteur utilisé,
- Le type de labour souhaité.
Ainsi, si votre sol est argileux ou au contraire très rocailleux, l’équipement nécessaire ne sera pas le même. Dans un sol rocailleux, votre machine devra être équipée d’un système anti-pierres, comme un procédé de sécurité non-stop hydraulique. Au passage, veillez également à ce que le conducteur du tracteur soit protégé, au niveau du dos et de la tête, d’éventuels jets de pierre.
De même si vous disposez d’une tracteur à faible puissance, vous ne pourrez pas tirer n’importe quelle charrue. Avec un engin d’une puissance de 60 à 100 chevaux, vous pourrez tracter des charrues de 3 corps, voire 4 corps, mais pas plus. Il vous faudra une puissance d’au moins 200 chevaux pour une charrue de 6 corps.
De nombreux réglages sont également à observer sur la charrue avant le travail aux champs, dont quatre principaux : celui de la profondeur, du talonnage (horizontalité), de l’aplomb (travail perpendiculaire au sol) et de la largeur.
Les pièces et options à prévoir pour une charrue
Il existe une multitude d’options pour les charrues et rien que pour le choix du versoir, les constructeurs proposent des modèles distincts adaptés à des utilisations différentes.
Un versoir peut être américain pour sols très légers et peu profonds, hélicoïdal pour le labour d’hiver, cylindrique pour le labour d’été ou hélico-cylindrique, qui est assez polyvalent. Enfin, le versoir à claire-voie s’utilise pour les sols collants.
Parmi les options à considérer :
- Contrôle de profondeur hydraulique,
- Griffes sous-soleuse,
- Asservissements hydrauliques,
- Recentrage automatique (châssis)
- Protections non-stop hydrauliques (anti-pierres),
- Amortisseurs sur roues,
- Etc.
Définir son budget
Pour définir son bugdet, deux étapes sont essentielles :
- Il faut tout d’abord évaluer son ancienne charrue et ajouter ce budget au prix d’achat d’une neuve : il existe un marché de l’occasion pour les charrues. Comme pour tout ce qui se vend ou s’achète d’occasion, on trouve des bonnes affaires et des moins bonnes. Pour acheter une nouvelle charrue, plus grande, portant plus de corps, il est possible de revendre son ancien modèle. Il pourra également être judicieux de contacter le fabriquant du modèle ancien pour l’achat de votre nouveau matériel et de voir avec lui les possibilités de reprise.
- Le prix des pièces de rechange et la maintenance : c’est un budget à prévoir puisqu’une charrue utilise beaucoup de pièces d’usure. Versoirs, contre-seps, ailerons, pointes, etc. sont soumis à de rudes charges. L’entretien doit être optimum et si possible exécuté par un professionnel.
Les marques les plus populaires
Citons parmi les marques les plus réputées et vendues Amazone, Kuhn, Lemken, Grégoire Besson ou encore John Deere.