Entre désir de bien rouler, charge à transporter, travaux à effectuer et respect de la terre qui va être cultivée, le choix des pneus pour des engins agricoles doit suivre de nombreux critères et s’adapter au mieux au contexte de l’exploitation.
Le pneumatique doit assurer la liaison entre le sol et l’engin de la meilleure des façons. Il s’agit d’un vaste domaine comprenant de nombreuses références et des différences de prix abyssales. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Tour d’horizon.
Selon la nature de l’activité et les différentes tâches (labour, épandage, semis…) qui incombent à l’exploitation durant la saison, les pneus pourront être très différents d’une utilisation à l’autre.
De même, un pneu de tracteur ne sera pas le même que celui d’une machine agricole, type ensileuse automotrice par exemple.
Ainsi, pour le travail du sol, selon les propriétés géologiques du terrain, les pneus devront être plus ou moins résistants. De même, si l’exploitant passe régulièrement sur la route, il devra s’enquérir de gommes relativement polyvalentes. A contrario, si l’agriculteur ne roule que sur des chemins de terre, il aura tout bénéfice à investir dans des pneumatiques autonettoyants.
Il existe aussi des pneus « vignes » pensés pour les engins des viticulteurs.
Pour semer ou traiter, il est préférable de disposer de pneus étroits, tandis que les pneumatiques devront être plus larges pour les travaux demandant de lourdes charges.
D’un pneu à l’autre, aux même dimensions, les prix peuvent aller de 1 à 10 : le choix de la qualité du pneu ne doit pas être galvaudé si l’on recherche un pneu durable dans le temps et plus résistant aux contraintes diverses de dureté du sol et de charge.
Il existe deux grandes familles de pneumatiques agricoles. Ceux réservés aux tracteurs (tractors tyres) et ceux destinés aux machines et divers matériels agricoles (implement tyres).
Pour lire la dimension sur un pneu de tracteur, il suffit de décomposer la référence.
Exemple : 520/70 R38 150 A8
Pour une machine agricole, la lecture est la même, si ce n’est que la mention IMP intervient en bout de ligne.
Changer ses pneus pour des modèles plus grands ou plus petits est possible, voire même conseillé dans certains cas, puisque le montage initial du constructeur n’est pas forcément toujours optimal. Des pneus plus grands peuvent, par exemple, permettre d’augmenter la charge de l’équipement.
Mais ce changement doit rester dans une marge de tolérance qui se nomme la prépondérance. Ne pas respecter cette donnée peut entraîner une usure accrue des pneus et une surconsommation de carburant.
Après avoir repéré le rapport mécanique du pont avant du tracteur, la prépondérance se calcule ainsi : (circonférence avant x rapport mécanique) – circonférence roulement arrière / circonférence roulement arrière x 100
La prépondérance ne doit pas excéder 3 à 5 % selon les modèles.
Il existe trois grands types de structures radiales pour les pneus.
Les pneus à carcasse IF (pour improve flexion) sont à flexion améliorée tandis que les pneus VF (very improve flexion) sont à très grande flexion.
La carcasse d’un pneu IF autorise l’augmentation de la charge du pneu de 20 %, celle du pneu VF de 40 % !
Quant aux pneus CFO (cyclique field operation), ils sont obligatoirement IF ou VF. Cette extension d’appellation CFO indique le pneumatique peut supporter des charges supérieures ponctuellement.
Généralement, ces références IF, VF et CFO sont rajoutés sur les dimensions gravées sur le pneu.
La différence vient tout simplement de la présence ou non d’une chambre à air. Le pneu TT est un pneu dit « tube type », alors que le pneu TL est estampillé « tubeless ».
Le pneu TT utilise une chambre à air, au contraire du pneu TL qui s’installe sur une jante spéciale pour une parfaite étanchéité à l’air. On ne peut installer un pneu TL que sur une gente classique.
C’est le pneu à chambre à air (TT) qui est le plus souvent utilisé dans les exploitations agricoles.
Ci-dessous, lors du Sima 2013, un enfant joue avec le pneu d’un engin agricole.