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Cession- Transmission : Eloi restructure des fermes pour répondre aux aspirations des porteurs de projet

Une partie des freins à l’installation est l’inadéquation entre l’offre des milliers de fermes à reprendre et la nature des projets de la nouvelle génération de candidats à l’installation. Pour remédier à cette distorsion, Maxime Pawlak et François  Moret de la société Eloi reconfigurent des exploitations en s’appuyant une équipe d’experts.

En Bretagne, un couple d’éleveurs laitiers sans successeurs va céder son exploitation à deux jeunes exploitants agricoles porteurs de deux projets différents. Grâce aux conseils apportés par la société Eloi (www.eloi.eu), leur ferme a en effet été repensée pour créer deux unités distinctes cohérentes. La première sera dédiée à l’élevage caprin laitier avec transformation fromagère (35 ha) et la seconde, à la production de céréales bio accolée à une activité boulangère (35 ha).

La mission d’Eloi, fondée en 2019 par Maxime Pawlak et François  Moret est d’accompagner les agriculteurs cédant leurs fermes et des repreneurs ayant un projet agro-écologique.

A leur niveau, ils tentent de remédier à l’inadéquation entre l’offre d’exploitations trop grandes, trop spécialisées ou trop onéreuses à l’achat et, les aspirations d’une nouvelle génération d’actifs. Ces derniers recherchent des fermes pour s’orienter vers de nouvelles activités ou de plus petite dimension.

Les fondateurs d’Eloi tentent ainsi de limiter la disparition de fermes et l’extension de déserts paysans.

Mais Maxime, François et leurs experts agricoles veillent à  ce que ces nouvelles entités reconfigurées permettent aux futurs paysans de dégager un excédent brut d’exploitation suffisant pour rembourser les prêts souscrits et dégager un revenu rémunérateur.

En Bretagne, le couple d’éleveurs voulait que leur ferme soit reprise par des futurs paysans adeptes d’agronomie et soucieux de maintenir une activité agricole sur le site de l’exploitation.

Quelques mois auparavant l’arrêt de leurs activités, ils avaient fait part à Eloi de leur projet. Comme leur élevage laitier était condamné à disparaître, ils ne voulaient pas que leurs 70 ha de terres soient repris pas des exploitants agricoles avides d’accroître la dimension de leur exploitation. Par ailleurs, ils souhaitaient pouvoir vendre leurs bâtiments et la maison attenante pour se constituer un capital.

Les experts d’Eloi ont alors analysé l’organisation de l’exploitation des deux éleveurs pour étudier dans quelle mesure les terres et les bâtiments pourraient être reconfigurés pour être rachetés par des candidats à l’installation en deux unités distinctes.

Résultat, le futur éleveur pourra habiter dans l’ancien corps de ferme qu’il sera nécessaire de rénover. Mais le futur paysan boulanger devra trouver un logement. Toutefois, les deux repreneurs auront chacun un lot de bâtiments bien distincts.

Des repreneurs formés pour s’installer

Lorsque des agriculteurs sans repreneurs, tel que ce couple d’éleveurs bretons, contactent Eloi, la société « les accompagnera pour définir des scénarios de transmission adaptés à leur ferme et qui correspondent aux attentes des porteurs de projet d’aujourd’hui ».

Les experts agricoles de la société tentent ainsi de redonner une valeur à des bâtiments qui ne seraient pas repris si les agriculteurs sur le départ, sans successeurs, devaient se contenter de céder leurs terres à l’agrandissement.

Le foncier est souvent l’objet d’un traitement à part. Toutes les options sont envisageables (fermage, vente, portage etc.). Mais sur les terres cédées, des implantations de structures agro-écologiques (haies, mare) sont souvent effectuées et la souscription d’un programme de réduction des émissions de GES avec vente de crédits carbone permet de dégager un revenu complémentaire.

Actuellement, sept exploitations ont déjà été reconfigurées pour les rendre reprenables, et plus de 400 projets sont en cours.

Les acquéreurs de fermes restructurées doivent avoir une formation agricole, un apport de fonds de 10 % du montant de la vente et suivre ou avoir suivi le parcours à l’installation des chambres d’agriculture.

Ils bâtiront leur projet d’installation en s’appuyant sur la ferme à reprendre

La valeur des fermes restructurées est établie en fonction de leur destination et de l’excédent brut d’exploitation qu’il est possible de dégager pour rembourser les prêts.

Autrement dit, les fermes sont valorisées en fonction de leur rentabilité économique.

Pour ce travail de restructuration, la commission prise par Eloi représente 3 % à 8 % du montant de la transaction.

Légende photo: Maxime Pawlak et François  Moret entourés par leur équipe d’experts
 

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