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En Lorraine, au 1er mars 2016, le cumul des températures moyennes dépasse de 230°C la médiane et approche du maximum observé depuis vingt ans (météo Metz).
On remarque que 2016 est très proche de 2007 au regard du cumul des températures, des pluies et du nombre de jours de gel (figure 1).
Figure 1 : jours sans dégel de novembre à février
Un stade épi 1 cm précoce (surtout pour cause de croissance excessive) va « entraîner » des stades 1 nœud et 2 nœuds également anticipés ; par contre, les stades suivants ne seront pas aussi fortement impactés. Les écarts de dates vont aller en s’amenuisant au fur et à mesure de la montaison. Ainsi, entre deux parcelles, un écart de dix jours au stade épi 1 cm ne sera plus que de huit jours au stade 2 nœuds et 3 jours au stade épiaison.
L’historique de ces quinze dernières années montre qu’une montaison précoce n’est pas synonyme d’épiaison précoce (figure 2).
Figure 2 : précocité épi 1 cm et durée de montaison (Saint-Hilaire – Meuse)
Des conséquences pour le troisième apport d’azote ?
D’un point de vue physiologique, on peut s’attendre à une désynchronisation de la sortie des feuilles et de l’apparition des nœuds (automne doux conduisant à la production de nombreuses ébauches de feuilles avant l’arrivée de la transition florale) ; il faudra donc surveiller si la feuille apparaissant lors du stade « 2 nœuds » est bien la F2 définitive.
L’écart entre le stade 2 nœuds et le stade dernière feuille risquant donc d’être plus long qu’habituellement, celà signifie que les apports d’azote trop précoces pourront induire un carence tardive.
En conclusion, on peut envisager deux comportements en terme de conseil azote au stade 2 nœuds :
– retarder le troisième apport,
– fractionner celui-ci en deux apports (deux nœuds et dernière feuille).