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Après un passage pluvieux fin février, début mars (30 à 50 mm), le temps est resté sec entre le 10 et le 24 mars. Les températures sont restées largement en dessous de la moyenne avec parfois des gelées matinales et de fortes amplitudes thermiques pendant la journée. La pluie est ensuite revenue à la fin du mois de mars.
A cette période, les céréales sont passées par toutes les couleurs, du jaune au rouge en souffrant du froid mais aussi des applications réalisées sur végétation non poussante (désherbage, brûlure azotée etc…). Les stades ont très peu évolué et les parcelles sont restées « bloquées » proches du stade épi 1 cm pendant plusieurs semaines.
Le stade épi 1 cm finalement proche de la médiane !
Alors qu’on s’attendait à une montaison précoce en 2016 suite à l’hiver et l’automne particulièrement doux, le mois de mars froid, venteux et pluvieux est venu contredire ces pronostics. Les cultures ont végété pendant plusieurs semaines et le froid a retardé le développement des blés. Finalement, les parcelles atteignent seulement fin mars / début avril le stade épi 1 cm, ce qui correspond à des références proches de la médiane (alors qu’on avait annoncé une avance de 7 à 10 jours en sortie d’hiver).
Figure 1 : Estimation du stade Eépi 1 cm médian au 1er avril 2016 (modèle physiologique d’Arvalis – Institut du végétal)
Attention au redoux futur des températures !
Pour autant, le profil de l’année est toujours à risque. L’inoculum maladies est toujours bien présent. Concernant la rouille jaune, elle a été ralentie par le froid et le sec du mois de mars, mais il faudra surveiller cette maladie dès le radoucissement des températures sur les situations à risque. Actuellement, la septoriose est également bien présente sur feuilles basses, mais qui seront les futures F5, F6 voire F7 définitives. Il est donc trop tôt pour se prononcer et ce seront les conditions du printemps qui seront déterminantes dans le développement de la maladie, d’autant plus que le panel des variétés cultivées aujourd’hui est beaucoup plus résistant aux maladies que par le passé (Fructidor, Terroir, Rubisko…). Quant au risque verse, il est toujours élevé cette année, avec pour l’instant, des conditions de début de montaison peu favorables : des peuplements importants, peu de rayonnement, du froid et beaucoup de pluie…
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