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Céréales, un désherbage l’automne pour préserver le rendement

Les pratiques évoluent dans le bon sens. Ces dernières années, les interventions d’automne ont augmenté significativement avec un record la campagne passée, grâce à une conjoncture climatique relativement favorable aux interventions.

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Le désherbage d’automne est indispensable dans de nombreuses situations :
– dès que la présence de graminées est significative, d’autant plus si des échecs ont été constatés les campagnes précédentes ;
– en cas de résistance aux herbicides de groupe A (Celio, Axial, Traxos…) et/ou B (Archipel, Atlantis…) ;
– en présence de vulpie : seules les bases urées ou flufenacet sont efficaces ;
– …

Choisir de passer à un programme de désherbage avec deux interventions a un coût. Mais rappelons que la nuisibilité s’installe très tôt. Un ray-grass ou un vulpin peut être nuisible dès 3 feuilles du blé. Et la nuisibilité augmente évidemment avec la densité de l’adventice.

100 ray-grass au m² (1 plante tous les 10 cm) font perdre 15 % du rendement ; soit une perte en euros au minimum de 160 euros de l’hectare (rendement 60 q, prix du blé 18 euros/q). L’investissement herbicide est donc bien rentabilisé.

Désherber dès la prélevée dans certains cas

Les résultats de nos essais montrent que l’efficacité est souvent plus élevée et plus régulière en prélevée qu’en post-précoce (1 à 3 feuilles). Le passage en prélevée est d’autant plus recommandé pour les sols peu portants. Cependant, l’efficacité de la prélevée est remise en cause dans les situations de précédents maïs ou sorgho en technique culturale simplifiée (TCS) où la présence de résidus perturbe l’efficacité des produits.

Une intervention efficace à l’automne se situe autour de 70-80 % en moyenne.


Figure 1 : critères de décision pour le déclenchement d’une intervention


Figure 2 : programmes de désherbage avec l’exemple du ray-grass en parcelles drainées ou non drainées (autorisations produits différentes)


Avant d’utiliser un produit à base de chlortoluron sur blé tendre, n’oubliez pas de vérifier que la variété est bien tolérante.

 

Aude CARRERA, Bertrand DUCELLIER, Thierry GROSSOLEIL (Arvalis – Institut du végétal)

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