Les conditions climatiques des semaines prochaines seront déterminantes dans l’évolution des maladies, l’inoculum étant déjà présent.
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Le piétin verse n’est pas encore visible, mais les conditions climatiques lui sont favorables depuis mi-décembre. Les contaminations primaires, qui ont déjà eu lieu, sont, sur la région, légèrement inférieures à l’année de référence haute 2001 (modèle TOP). Elles pourraient entraîner des symptômes dans quelques semaines sur les situations à risque agronomique élevé : retour fréquent du blé dans la rotation et sols légers (type boulbènes).
Il conviendra de suivre les seuils de déclenchement à partir du stade 1 nœud.
N’ayant pas de souches résistantes au prochloraze dans la région, cette molécule peut être utilisée dans la lutte contre le piétin verse.
La métrafénone (ex. : Flexity, Ceando…) et le cyprodinil (ex. : Unix Max…) sont également des molécules efficaces.
L’oïdium est toujours présent dans les parcelles ayant un fort développement végétatif (orges notamment).
A partir du stade épi 1 cm, les parcelles les plus à risque (fond de vallée) doivent être observées afin de pouvoir intervenir si nécessaire. Les conditions les plus propices au développement de cette maladie sont des alternances de forte hygrométrie nocturne et de temps sec le jour.
Il conviendra de suivre les seuils de déclenchement à partir du stade épi 1 cm.
Le proquinazid (ex. : Talendo) et le cyflufénamid (ex. : Nissodium) sont les molécules les plus efficaces.
Il n’y a pas de rouille observée depuis début 2015 en Midi-Pyrénées. Les conditions de conservation ayant été propices depuis la récolte 2014, il convient toutefois d’être attentif aux variétés les plus sensibles telles que Miradoux en blé dur et Quality, Galibier et Tiepolo en blé de force.
Des pustules de rouille brune sont observées sur blé tendre et blé dur sensibles (Bologna, Galibier et Miradoux notamment). Les températures douces durant l’hiver ont permis une multiplication de l’inoculum. Le froid de début février n’a pas éliminé l’inoculum. Les températures de mars seront déterminantes pour l’évolution des contaminations.
La septoriose est moins présente qu’en 2014 sur les feuilles basses des blés levés fin octobre. Les symptômes sont visibles principalement en boulbène sur blé tendre.
Toutefois, la source d’inoculum nécessaire au démarrage n’étant pas un facteur limitant, ce sont les conditions climatiques durant la montaison qui sont déterminantes : s’il pleut pendant la montaison (mars), la septoriose progressera sur la plante en même temps que la plante s’élèvera et l’attaque sera précoce ; inversement, si la montaison se déroule en période sèche, la septoriose restera basse et ne pourra monter qu’à la faveur des pluies du mois de mai et sera relativement tardive.
Rouille brune et septoriose ne nécessitent un traitement fongicide qu’à partir du stade deux nœuds.
Dans certains secteurs, notamment dans l’ouest audois, le Gers et la Haute-Garonne sur blé dur, des décolorations par plaques plus ou moins grande sont observées. Il s’agit pour la plupart d’entre elles de la mosaïque. Si le temps se radoucit fortement et que les plantes reprennent une croissance forte, les taches vont s’estomper.
Mais cela peut également être des zones d’hydromorphie prononcées non encore ressuyées. Les plantes jaunissent car il y a une coupure de l’alimentation en eau et en azote depuis plusieurs jours.
Enfin, dans de plus rares cas, certaines parcelles expriment des symptômes liés à la présence de nématodes, notamment sur les sols plus sableux et filtrants, ou de phytotoxicité lié au recroisement de rampe sur précédent tournesol.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
