La récolte de betteraves sucrières s’annonce bonne pour l’année 2014-15, avec de très bons rendements, mais les prix sont à la baisse, en lien avec d’importants stocks européens.
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La récolte devrait atteindre 37,6 Mt, contre 33 Mt l’an dernier, avec un rendement de 93 tonnes/ha à 16°, troisième meilleure score de l’histoire, a annoncé le 4 décembre la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Les pluies estivales et le début d’automne chaud et sec ont favorisé la croissance des betteraves et leur concentration en sucre. Les débouchés se répartissent principalement entre 20,4 Mt pour le sucre du quota, 8,5 Mt pour l’alcool et l’éthanol, 2 Mt pour l’export vers les pays tiers, 3,3 Mt pour l’industrie chimique.
La campagne sucrière sera « la plus longue jamais connue », avec une moyenne de 116 jours, a expliqué Alain Jeanroy, directeur général de la CGB lors d’une conférence de presse. Cet allongement de la durée de campagne fait partie de la stratégie de la filière pour gagner en compétitivité à l’approche de la fin du système des quotas européens en 2017. Elle a été permise par l’augmentation des rendements, notamment grâce à la sélection variétale et celle des surfaces (+3 000 ha en 2014).
En revanche, les recettes engrangées par les producteurs reculent « pour la troisième année consécutive », à cause de la baisse du prix du sucre dans l’Union européenne, où les stocks se sont accumulés. Au terme de la campagne, la France restera avec un stock de 1,5 Mt de betteraves non utilisées. Au niveau européen, 17 Mt de betteraves seront stockées.
Pour tenter de limiter la baisse des prix l’an prochain, la CGB recommande aux agriculteurs de ne pas trop planter de betteraves, espérant faire baisser les surfaces de 5 %.