La filière du blé dur lance un plan de relance visant une production de 3 à 3,5 Mt en 2020 ou 2025 (contre 1,5 Mt en 2014).
–stop–
« Il y a une véritable opportunité : la production française est au plus bas, la demande mondiale au plus haut », a expliqué le directeur de l’AGPB Pierre-Olivier Drège le 5 février au colloque d’Arvalis à Tours. Un redressement s’opère déjà, puisque la sole nationale de blé dur est prévue à +13 % en 2015, après -33 % en deux ans.
Le plan, ébauché lors d’une réunion de la filière le 20 janvier à Paris, ambitionne notamment de développer la recherche, la sélection variétale, l’encadrement technique. Il implique les organismes stockeurs dans la contractualisation avec l’amont. L’idée est aussi de consolider la transformation sur le territoire national, entre 0,5 et 0,7 Mt, de valoriser l’export.
« L’amont et l’aval de la filière doivent être très forts en même temps, tel est l’objectif du plan », a insisté le président de l’AGPB Philippe Pinta. « Il faut éviter toute spirale négative », a-t-il expliqué, évoquant « de nombreux exemples de productions qui, localement, ont diminué pour finir par disparaître », certaines autres ayant à subir le désintérêt des semenciers, des agrochimistes.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
