En 40 ans, Beiser est devenu le leader européen de la vente de matériel agricole par téléphone. Pour toujours mieux répondre aux attentes des agriculteurs, l’entreprise alsacienne innove. Notamment avec un couloir de contention de 12 mètres et une niche à porcs isolée, deux nouveautés récompensées lors du Space.
Connu comme revendeur de matériel agricole, Beiser se lance dans l’innovation pour proposer de nouveaux produits aux éleveurs. Deux de ses innovations ont été récompensées par un prix Innov’Space. La première pour les bovins, la seconde pour les porcs.
La première, destinée aux bovins, est un couloir de contention de 12 mètres, à la fois mobile et automatisé. « Depuis 1950, nous proposons des couloirs de 6 mètres, puis de 8,5 mètres. Avec l’agrandissement des troupeaux, les éleveurs avaient besoin de plus, relate Nathalie Cogniel, la directrice marketing de Beiser. Grâce à notre nouveau couloir de 12 mètres, ils pourront bloquer 4 bêtes à la fois. »
Toujours pour répondre aux attentes des éleveurs, le couloir est mobile. Deux vérins permettent de le relever de 90 centimètres et il s’attèle à un tracteur. Il est homologué pour la route. Le couloir est aussi automatisé pour qu’une personne seule puisse travailler efficacement et en sécurité, grâce à une télécommande, qui actionne à distance les portes. En plus de la télécommande, une action en urgence reste possible avec des boutons pressoirs. « L’automatisation se fait par un réseau pneumatique, explique Michel Monneuse, conseiller commercial. C’est aussi efficace que l’hydraulique mais bien plus simple à réparer soi-même. »
Le compresseur fonctionne sur un groupe électrogène pour que le fonctionnement du couloir soit totalement autonome. D’ailleurs, Beiser va automatiser toute sa gamme de couloirs, qui va de 8,5 m à 12 m.
Sur ses 12 m, le couloir regroupe tous les équipements pour gérer son troupeau : d’abord une zone de stockage, puis une cage de pesée jusqu’à 1 500 kg, suivent des portes de tri avec une ouverture jusqu’à 2,8 m, et enfin une cage de contention avec un lève-tête et des installations pour le parage des pieds (un treuil pour les pattes arrière, et un repose-pattes pour les avants). « Notre prochaine étape sera l’informatisation de ce couloir, prévoit Michel Monneuse, pour travailler avec des puces RFID (Ndlr : pour mémoriser et récupérer les données à distance) et pouvoir ainsi trier automatiquement des animaux et enregistrer directement les données. »
Prix indicatif : 25 500 euros HT.
Beiser pense aussi aux éleveurs de porcs en plein air. Pour améliorer le confort des animaux, Beiser a mis au point une niche à porcelets isolée, sur le modèle de celle bien connue pour les veaux. « En cas de froid comme de grosses chaleurs, les porcelets ont besoin de s’abriter, explique Michel Monneuse. L’isolation les protège des variations de température et d’hygrométrie. L’été, la ventilation est assurée par une double ouverture, porte et fenêtre. » De meilleures conditions d’élevage seront forcément favorables à la croissance.
L’isolation est assurée par 10 mm de polyuréthane. La niche mesure 3 m par 2,2 m. Elle est équipée d’une trappe coulissante à l’arrière pour la ventilation et l’ajout de paille. Comme la niche est mobile, grâce à un anneau de levage, et lavable, les conditions sanitaires du post-sevrage en sont améliorées. Cette niche est testée par l’IFIP, l’institut technique du porc, dans un élevage de l’Aveyron. « L’éleveur a déjà remarqué que les porcelets vont plus se mettre à l’ombre dans cette niche que dans celle qui n’est pas isolée », partage Michel Monneuse.
Prix indicatif : 2 880 euros HT
En savoir plus : http://www.beiser-se.com (site internet de Beiser).
Les photos ci-dessous ont été prises au Space. D’abord, le couloir de contention mobile de 12 mètres. De quoi bloquer quatre bovins en une fois. 
Autre vue du même couloir : grâce à des vérins, il peut être démonté et transporté sur route. 
Ci-dessous, la niche à porcs de plein air, pour de meilleures conditions d’élevage, et donc un gain de croissance. 
Par Cécile Julien
Passionnée par l'agriculture, ses hommes, ses femmes, ses innovations, je parcoure les campagnes de l'Ouest pour en partager l'actualité. 
