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Balance commerciale, des exportations de céréales qui rapportent gros à la France

Une nouvelle fois, les exportations de céréales en 2017/18 auront largement contribué à maintenir le secteur de l’agroalimentaire dans le top 3 de la balance commerciale française, derrière l’aéronautique et la chimie/cosmétiques.

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Une balance commerciale agroalimentaire positive

De juillet 2017 à juin 2018, le solde du secteur de l’agroalimentaire est de 6,7 milliards d’euros (Mrds €), avec 62,1 Mrds € d’exportations et 55,4 Mrds € d’importations (tableau 1).

Les boissons ont de loin le solde commercial le plus élevé avec 12,3 Mrds € de bénéfice sur cette campagne. A eux seuls, les exports de champagne et de cognac ont représenté près de 6 Mrds € ! Les importations de boissons sont bien moins importantes, et en grande partie dominé par le whisky (0,7 Mrds €) et la bière (0,8 Mrds €).

Les produits laitiers et les glaces se placent en seconde position avec un solde positif de 2,5 Mrds €. Le lait et la crème de lait sont les premiers postes d’exportations en valeur, dépassant le milliard d’euros. Côté fromage, c’est le brie qui rapporte la palme, avec plus de 300 millions d’euros d’export. Le camembert suit de plus loin avec 100 millions de tonnes. Mais les 6 Mrds € de produits laitiers exportés sont fortement contrebalancés par des imports de beurre pour près d’un milliard d’euros, en provenance de chez nos voisins européens et par des importations de fromages étrangers et notamment italien (mozzarella, parmesan…).

Viennent ensuite les produits de la culture et de l’élevage avec un solde commercial de 1,5 Mrd €. C’est pourtant le second poste d’export derrière les boissons, notamment grâce aux exportations de céréales qui pèsent environ 6 milliards d’euros. Mais le poids des importations est très élevé, principalement dominé par les fruits (5 Mrds € importés) et les légumes (3 Mrds €). Les importations de bananes, avocats et clémentines représentent à elles seules plus d’un milliard d’euros. Côté légumes importés, le podium est assuré par les tomates (600 M€), les poivrons (230 M€) et les légumes congelés (200 M€).

Le bât blesse sur les produits transformés, que ce soit pour la viande, les fruits et légumes ou le poisson.

Tableau 1 : répartition de la balance commerciale française en milliards d’euros – Juillet 2017 à juin 2018

Source : France Export Céréales d’après les douanes françaises

Les céréales, second maillon fort de l’agroalimentaire français

Que ce soit brutes ou transformées, les céréales sont largement exportées (figure 1). Produits tout confondus (grains, pâtes, farines…), elles sont de l’ordre de 11 Mt. Elles représentent 17 % des exportations globales de l’agroalimentaire et se placent juste derrière les boissons (25 %). Le solde de la filière céréalière atteint presque les 6 Mrds d’€. Les importations, à hauteur de 5 Mrds € sont surtout dues aux importations de produits transformés comme les pâtes, les tartes ou les pizzas.

Figure 1 : répartition de la balance commerciale des céréales en Mrds € – Juillet 2017 à juin 2018

Source : France Export Céréales d’après les douanes françaises

Le blé tendre, poids lourd de la filière céréalière française

Parmi les grains exportés, le blé tendre en représente plus de la moitié (figure 2). Les exportations totalisent en 2017/2018 un montant de 2,9 Mrds € contre 67 M€ importés. L’orge est dans le même cas de figure, avec près d’un milliard d’euros exportés. Les exportations de maïs ont représenté pour cette campagne 840 M€ pour 110 M€ d’importations.

En résumé, les exportations de céréales jouent un rôle majeur au sein de la balance commerciale agroalimentaire française. Avec les boissons, c’est le secteur agroalimentaire qui a le solde le plus important. Sans un volume aussi conséquent chaque année, la balance commerciale agroalimentaire pourrait basculer dans le rouge.

Figure 2 : répartition du solde des céréales (grains) – k€

 

Margaux Verdier (France Export Céréales)

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