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« Dans les années difficiles, nous sommes sécurisés d’avoir un pôle industriel qui apporte une juste rémunération », a déclaré le président Jean-François Loiseau, louant la résilience d’un groupe « équilibré » entre ses activités agricoles et de transformation. Axéréal dispose de beaucoup de fonds propres, d’après lui. Sa dette financière nette s’allège pour la quatrième année de suite avec, à l’issue de l’exercice 2015-16, un ratio de levier « inférieur à la norme dans le métier », à 2,7 contre 3,5.
Après la moisson catastrophique de 2016, la direction a décidé en août de mettre sur la table une contribution de solidarité de 8 millions d’euros afin d’atténuer les difficultés de ses adhérents. La somme représente 40 % du résultat net de 20 millions d’euros avant contribution. S’y sont ajoutés 2,9 millions d’euros de distribution de résultat. Cela représente pour un agriculteur, engagé à 100 % dans la coopérative, « entre 2 500 et 3 000 euros, soit environ deux mois de salaire. Le but, c’est la relance », a déclaré Jean-François Loiseau.
Pour faire ce geste, la coopérative s’est appuyée sur les « bons résultats » de son pôle transformation et notamment de l’activité de production de malt, qui a « tourné à pleine capacité toute l’année », selon le groupe. Axéréal vante son modèle multi-métiers pour résister à la crise, à savoir un pôle agricole autour des métiers du grain et du commerce international, et un pôle transformation comportant malterie, meunerie, élevage et activités spécialisées. « Une structure comme la nôtre rebondit beaucoup plus facilement », a affirmé Jean-François Loiseau.