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Augmenter le débit de chantier avec des matériels performants

Chaque année, l’entreprise Lecoq gère près de 150 ha de colza de A à Z. Pour optimiser les interventions sur cette culture, l’entreprise s’est équipée de matériels performants avec un débit de chantier élevé. C’est particulièrement le cas pour le semis et le pulvérisateur, interventions pour lesquelles l’entreprise a fait l’acquisition d’un semoir Rapid Väderstad et d’un pulvérisateur Rogator 655 Fendt.

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Pascal Lecoq devant le semoir Rapid Väderstad. © TL

Entre leur exploitation personnelle et les surfaces en délégation complète de leurs clients, ce sont plusieurs dizaines d’hectares de colza que les dirigeants de l’entreprise Lecoq supervisent chaque année. « Nous avons 48 ha de colza en propre et 90 ha en délégation de A à Z. Sur les semis, nous montons à 125 ha réalisés en clientèle » détaille Pascal Lecoq, l’un des dirigeants de l’entreprise située à Moisdon-la-Rivière, au nord-est de la Loire-Atlantique. Il a rejoint l’entreprise familiale en 2000 avec son frère. Ensemble, ils en ont repris la direction en 2012 suite au départ en retraite de leur père. Depuis cette date, c’est lui qui a la charge de la culture de colza. Fait rare pour un dirigeant d’entreprise de cette taille, il prend encore régulièrement le volant du tracteur. C’est lui qui réalise la majorité des traitements. Il est également le conducteur principal du semoir Rapid Väderstad dont s’est récemment équipée l’entreprise. 

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Le semoir lors de sa réception en 2016. © Lecoq

Semer à 18 km/h

Depuis qu’il a rejoint le parc matériel de l’entreprise en 2016, le semoir Väderstad, utilisable en semis direct ou en techniques culturales simplifiées, a révolutionné l’implantation du colza. « Évidemment, nous faisons toujours passer les clients avant notre propre exploitation. De ce fait, auparavant, nous avions souvent les créneaux d’implantation les moins bons pour notre colza » se souvient Pascal Lecoq.  Mais avec l’arrivée d’un combiné de semis Kuhn en 4,5 m et du semoir rapid 6 m Väderstad, l’augmentation du débit de chantier permet de satisfaire les clients tout en réussissant les semis sur la ferme. « Je sème 840 ha chaque année avec ce semoir, dont 125 ha de colza, du blé, de l’orge, des petites-pois, du maïs en 8 rangs et même du lupin. J’en ai fait 5 ha cette année » liste l’entrepreneur. 

Après 6 campagnes, il maîtrise assez bien l’outil pour semer toutes les cultures à 18 km/h. « Il y a forcément de l’usure à cette vitesse-là, mais au moins, je suis assuré de pouvoir tout semer en temps et en heure » assure le ligérien.

Le gain de temps ne s’arrête pas à la vitesse de semis, il se joue également sur les réglages. « Avec le système de capteur Seed-Eye, il n’y a plus de pesée à réaliser. Si le client demande 32 grains/m², il suffit de remplir la trémie. Cela permet vraiment de gagner en efficacité » souligne Pascal Lecoq. Le même système Seed-Eye permet également de détecter immédiatement si un tuyau du semoir est bouché afin d’éviter les trous dans la parcelle.

Que ce soit grâce au débit de chantier ou à la suppression des pesées, le semoir Rapid de Väderstad a simplifié la vie de Pascal Lecoq sur la période de semis des colzas. « Je peux faire jusqu’à 50 ha dans la journée. C’est important en colza, car c’est une période un peu compliquée à la sortie des moissons, pendant laquelle nos salariés sont en vacances » justifie-t-il. Grâce à cet outil et à son débit de chantier, l’entreprise Lecoq a pu développer en parallèle le semis de couverts végétaux en plus des cultures alimentaires.

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Le semoir permet d’implanter les cultures selon différents itinéraires culturaux. © Lecoq

Un semoir qui passe sur tous les itinéraires culturaux

L’outil a également l’avantage de s’adapter à tous types de préparation de sol, que ce soit un itinéraire classique, une préparation simplifiée ou un semis direct. « Selon les pratiques des clients, les sols sont labourés, hersés, roulés… Il suffit de relever ou de baisser les éléments avec un système de vérin sur le semoir pour s’adapter » indique Pascal Lecoq. 

Si les situations rencontrées sont très diverses en clientèle, Pascal Lecoq privilégie un travail simplifié sur la cinquantaine d’hectares de colza de l’exploitation familiale. Après la récolte d’orge, la parcelle est déchaumée, puis elle reçoit un apport de 20 m³/ha de lisier, suivi d’un second passage de déchaumeur. Si à ce stade il y a encore beaucoup d’orge, l’entrepreneur réalise un glyphosate à 1,5 l. Le seul travail profond intervient ensuite. « Avant le semis, j’aime bien fissurer à 30 cm avec un Actisol à 5 km/h » révèle-t-il. La parcelle est ensuite implantée avec le semoir Väderstad. « Cette année, j’ai semé le 24 août à 35 grains/m². Quand le temps le permet, j’implante le colza avant qu’il mouille » précise-t-il.

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Le Rogator 655 offre une garde au sol intéressante. © TL

Un pulvérisateur performant pour satisfaire la clientèle

Pour les traitements sur colza, les frères Lecoq se sont équipés depuis mars 2020 d’un pulvérisateur automoteur Fendt : Le Rogator 655. Comme pour le semoir Väderstad, Pascal Lecoq apprécie sur cet équipement le débit de chantier et la facilité d’utilisation. « La technologie de ce pulvérisateur permet de changer automatiquement les buses selon la vitesse d’avancée. Je peux passer de 5 à 30 km/h en gardant la même qualité de taille de goutte » témoigne-t-il. Pour atteindre 30 km/h, il traite ses propres parcelles en bas volume à 80 l/ha. « Chez les clients, ce n’est pas toujours possible. Souvent, ils ont des valeurs repères, par exemple 150 l/ha pour les traitements. Dans ces situations, j’essaie quand cela est possible de les amener à diminuer à 100 l/ha » illustre Pascal Lecoq.

Selon l’entrepreneur, vu la qualité de la prestation, certains clients ont décidé de ne plus avoir de pulvérisateur et de déléguer à 100 % cette tâche à l’entreprise. « Nous avons aussi beaucoup de demandes de prestations en colza pour le passage du deuxième fongicide quand la culture est trop haute pour la plupart des pulvérisateurs. Le Rogator 655 a l’avantage de pouvoir monter jusqu’à 1,2 m de garde au sol pour ce type de traitement » précise-t-il.

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Le pulvérisateur change de buse automatiquement pour garder la bonne qualité de taille de goutte. © TL

Ne pas précipiter le premier désherbage

Pour les parcelles de l’exploitation familiale et les surfaces en délégation complète, Pascal Lecoq privilégie une approche prudente sur la stratégie désherbage. « J’évite de désherber aussitôt après le semis. Comme la période est très sèche, l’efficacité n’est souvent pas très bonne. Il y a aussi le problème de la phytotoxicité si le colza n’est pas beau et qu’il est nécessaire de le retourner pour mettre un blé » évoque-t-il. Cette année, le premier désherbage n’a été déclenché qu’à la date du 3 octobre. 

Des rallonges à colza pour la récolte

Pour la moisson des colzas, l’entreprise ligérienne moissonne avec neuf machines. Six sont détenues en propre, dont quatre John Deere et deux New Holland. Deux font parties d’un accord d’échange avec une structure des Côtes-d’Armor et une provient du Finistère. « Quand la récolte est finie ici, nos propres machines remontent en Bretagne. Dans le Finistère, nous envoyons une ensileuse en lieu et place d’une moissonneuse-batteuse, car les dates de moisson sont trop imprévisibles dans ce secteur » explique l’entrepreneur. Pour le colza, l’entreprise s’est équipée de matériels spécifiques. Sur les 6 moissonneuses-batteuses de l’entreprise, deux peuvent recevoir des rallonges à colza. « Cela nous permet de gagner 2 à 3 q/ha » précise Pascal Lecoq. L’ensemble des six machines est également équipé de scie à colza pour la récolte. 

Timothée Legrand

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